Philippe
Teissier dans les bras d'Hélène Segara
Après
avoir bien bourlingué pendant 15
ans dans
l'audiovisuel, l'animateur le
plus people de Lyon monte
à Paris
pour s'occuper de la promo des
productions Orlando.
Philippe
Teissier a démarré sa carrière d'animateur
radio à 17 ans dans une petite station qui
n'existe plus, Radio
Cristal. Il mêle plaisir et travail (bénévole)
aux côtés de Laurent
Natale (TLM)
et de Pascal
Auclair (aujourd'hui à Lyon
Figaro).A son retour du service militaire, il
remplace au pied levé un de ses amis décédé,
à Radio
Scoop. Au cours des 7 ans passés chez Scoop,
il occupera successivement les postes
d'animateur, de responsable programmation puis
de directeur d'antenne.
En parallèle, ses
prestations télévisées sur TLM en compagnie de Christophe
Gicquel le font connaître du grand public.
Après avoir remis sa démission dans les mains de
Daniel Pérez,
il part rejoindre l'équipe de Ciel
FM. Quand Patrick
Deschamps revend la fréquence au groupe NRJ,
Philippe se retrouve animateur de Rires
et Chansons. Après un rapide passage sur
l'antenne d'NRJ,
Philippe Teissier avait trouvé ces deux dernières
années en Chérie
FM un espace plus adapté à ses goûts et à
son grand âge...
Ton
départ à Paris est la concrétisa-tion
profession-nelle de tes multiples contacts dans le
show-biz. Comment es-tu rentré en contact avec ce
milieu ?
Le
hasard. A l'époque de Scoop,
j'ai beaucoup voya-gé en Europe, en Italie, à
Londres... répondant aux invitations des maisons
de disques. A ces occasions, je suis allé voir énormément
de concerts, après lesquels des cocktails, des dîners
étaient organisés avec les artistes. J'ai fait
petit à petit connaissance avec le milieu.
Tu
t'es lié d'amitié avec certains artistes ?
Tu
sais, quand tu rencontres des jeunes chanteurs qui
démarrent, le courrant peut passer très vite. Je
me souviens de la première interview que Pascal
Obispo a donnée se passait dans les studios
de Radio
Scoop. Il est arrivé tout timide avec sa
guitare, l'entretien s'est super bien passé
et très naturellement, on est ensuite allé dîner...
on a terminé à 5h00 du matin dans une boîte qui
s'appelait l'Odéon (aujourd'hui le Duplex
NDLR). Ensuite ça s'est étendu à d'autres
artistes. Les gens ont de la mémoire et savent
qu'en ma compagnie, il n'y aura pas
d'embrouille. Ils savent qu'en sortant avec
moi, il n'y aura pas 25 photographes et qu'ils
ne trouveront pas 300 fans à la sortie de la boîte.
Quelle
est ta recette pour que tout se passe bien ?
Je
connais la ville comme ma poche. Je sais où je
peux emmener Pierre Palmade, Hélène
Segara... Ma force c'est que je sais aussi où
il ne faut pas les emmener. Des gens comme Palmade,
les 2 be 3, Bruel... quand ils parlent de
Lyon, ils se souviennent qu'ils y ont passé des
soirées exceptionnelles. A l'époque où
Patrick Bruel cartonnait, je suis allé le
chercher à son hôtel pour une virée. Après un
début de soirée chahutée (son arrivée à l'Actuel
a déclenché une émeute), on a trouvé refuge
aux Ecossais,
le pub de la place des Célestins à 5h du mat. Il
s'est installé au piano et nous a chanté casser
la voix . Il y avait trois pélos et deux
tondus qui n'en revenaient pas ! Là
encore, il l'a fait parce qu'il savait qu'il
était en confiance. J'ai beaucoup d'autres
anecdotes inracontables...
Avec
les 2 be 3, ça devait être aussi du sport !
A
l'époque où ils étaient au top, dès qu'ils
étaient de passage à Lyon, on sortait. On
partait en pleine nuit à fond dans le bateau du
Fish piloté par Jean David.
Ta
rencontre avec Hélène Segara s'est déroulée
de la même façon ?
Je
l'ai rencontrée plusieurs fois parce que j'ai
la chance d'être très ami avec Orlando - le frère
de Dalida - qui est son producteur. J'ai vu Hélène
à l'époque de Notre Dame de Paris, elle venait
d'avoir le rôle et j'ai dîné plusieurs fois
à Paris en sa compagnie. Quand je suis allé voir
le spectacle à Montréal, nous nous sommes revus
et comme nous avions des amis en commun, on a vite
sympathisé. Quand la troupe de Notre Dame est
venue se produire à Lyon, Hélène m'a appelé
et m'a dit : Philippe,
je viens jouer à Lyon et j'aimerai bien qu'on
se voie régulièrement car je ne connais pas la
ville... Pendant son séjour
lyonnais, on s'est vu souvent, on est allé
prendre un verre, on est sorti, on est allé dîner
au Caffé
Milano ensemble et tout s'est très bien
passé.
Est-ce
la raison pour laquelle Orlando t'a choisi pour
s'occuper d'elle ?
Non,
c'est encore plus simple. Orlando travaillait
depuis sept ans avec un assistant qui a décidé
d'arrêter et lui a remis sa démission. Début
septembre, Orlando m'appelle à Lyon et me dit :
Philippe, voilà ce qui se passe. Je te
propose le poste. Tu as deux jours pour me donner
une bonne réponse.
Tu
as hésité deux minutes ou bien tu n'as pas hésité
une seconde ?
Dans
ma tête, je n'ai pas hésité une seconde. Je
me suis laissé une nuit de réflexion et le
lendemain à 10h, j'ai appelé Orlando pour lui
dire que c'était ok.
Tu
passes du monde de la radio lyonnaise au monde du
show-biz... ça représente un grand saut !
Ce
n'est pas un grand saut. C'est une opportunité !
Je suis parti d'un constat très simple :
j'ai 35 ans, je n'ai pas envie d'être
encore animateur de radio dans dix ans. C'est
une bonne occasion d'évoluer, de travailler
auprès d'une artiste. C'est un cadeau
exceptionnel ! Orlando gère encore tout le
catalogue de Dalida, soit plusieurs centaines de
chansons qui représentent un énorme patrimoine
et il a besoin de quelqu'un de confiance pour
s'occuper de ses artistes.
En
quoi ton travail va t-il consister ?
Il
s'agit d'un poste de coordinateur de promotion
auprès des productions Orlando.
Je vais travailler surtout avec Hélène Ségara,
vérifier que tout va bien dans son agenda, à la
fois en radio, en télévision... Cependant le
seul décisionnaire en la matière reste Orlando.
Pour résumer où Hélène doit être, je
serai !
Tu
seras son chevalier servant, son chape-ron !
Pas
son chevalier servant ! Simplement je serai là
pour l'assister dans ses déplacements à Paris
quand elle est en promo. En tournée, elle dispose
de sa propre équipe. Je vais faire le tampon
entre Hélène, Orlando et ses attachés de
presse. Et comme Orlando est quelqu'un de très
professionnel, il veut à tout instant avoir un il
sur son artiste. Pour le moment Hélène Ségara,
c'est énorme et c'est la raison pour
laquelle, je vais m'occuper essentiellement d'Hélène
Ségara.
On
dit du show-biz que c'est un milieu
essentiel-lement superficiel. Ce sont des idées reçues
ou est-ce la réalité ?
C'est
la réalité. Mais il est superficiel si tu veux
qu'il soit superficiel. J'ai réussi à nouer
dans ce métier des relations d'amitié avec des
gens très connus, je ne dirai pas avec qui...
mais ce sont de vraies amitiés !
As-tu
suffisamment de garde fous pour résister à
toutes les tentations qui sont monnaie courante
dans ce milieu, la drogue, l'alcool, le sexe...
(rires)
On va retrouver un Philippe Teissier complètement
défoncé...
Non,
non, non ! Aucun problème ! Je ne suis
pas quelqu'un d'excès. Tout le monde le sait
à Lyon, je ne me drogue pas, je ne bois pas, un
peu de champagne de temps en temps et c'est tout !
Il n'y a pas de raisons que ça change !
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