Les surs Noir et les mecs
De notre correspondant Arnaud Curt
Après le père, la sur, le beau-frère, et tout récemment la mère... dans la
famille Noir, je demande les surs. Julia et Christel,
respectivement avocate et artiste, se lancent dans l'écriture ; alors qu'on les
aurait plutôt attendues dans le registre du bouquin réalité, actuellement très
en vogue dans les tête de gondoles, elle viennent de sortir un roman léger
plutôt coquin.
Lorsque je les vois arriver aux Négociants, vêtues de jean, converse et d'un
chemisier décolleté juste ce qu'il faut pour l'interview, je marque un brin de
déception. En effet, l'avant-veille chez Ardisson, elles déclaraient : « on
se tient toujours par la main ! » Je les interroge : « Pourquoi n'ai je
pas droit à cet honneur ? » Réponse des intéressées : « C'est uniquement
quand on a peur. » Première constatation, je fais moins peur que l'homme en
noir du samedi soir, dommage...
Leur roman retrace le parcours initiatique de Camille, une trentenaire à la
recherche de l'homme idéal. « On est toutes à la recherche de notre Ken »
démarre Christel « Ah non, il est pas top, il n'a pas de personnalité et on
ne peut pas lui passer la main dans les cheveux, un vrai mec doit avoir des
cheveux ! » réplique sa sur. Le ton est donné. «On n'a pas voulu écrire
un bouquin prise de tête, car ça nous ressemble pas, pour écrire les différents
personnages, on s'est inspiré de nos histoires et on a tout rassemblé dans ce
bouquin. » En effet, au fil des pages, on retrouve différents type de mecs
du vieux au sportif en passant par l'homo et le père. Ce dernier semble le fil
conducteur déjà présent dans le titre « Papa, j'ai encore raté l'amour »
jusqu'à la fin avec un chapitre entier dédié à leur père. « On a toutes
un complexe d' oedipe à régler, et nous on s'est servi de l'écriture. »
Lorsque l'on demande la réaction du principal intéressé à ce sujet, on ressent
un certain mystère « il s'est prononcé sur tout le bouquin, sauf sur ça. »
Dommage, c'était pourtant bien essayé...
Aujourd'hui, elles enchaînent séances de dédicaces et interviews promo. « Notre
nom ne nous favorise pas, au contraire depuis trente ans, il ne nous apporte que
des ennuis ! » tient à préciser Julia. A cela, il faut savoir peser le pour
et le contre : certes il faut assumer les frasques familiales, mais ce sont
aussi ces dernières qui permettent les apparitions promos chez Ardisson ou
Ruquier. D'ailleurs, elles se seraient bien passées de leur passage dans « Tout
le monde en parle » ou l'animateur leur a servi une séance de démontage dans
les règles. « Après cette émission, tout le monde est venu s'excuser des
autres invités aux techniciens qui n'avaient jamais vu ça ! » ajoute
Christel. « on est une grande fratrie unie, et l'on se réunit quasiment tout
les week-ends à Lyon chez nos parents », au sujet d'Anne-Caroline,
l'ex-épouse de Pierre Boton (ndlr : Julia a d'ailleurs une fille de
quatre ans avec ce dernier), les surs souhaitent qu'elle revienne dans le clan
Noir...
Encore célibataire, elle attendent toujours l'homme idéal. A noter pour ceux que
ça intéresse, que ces jeunes filles ont l'air expertes en plaisirs buccaux (voir
p.213) ! Et si vous ressembliez à Brad Pitt, ce serait l'idéal ! Car en
feuilletant un titre de la presse people national, elles se sont offusquées de
voir Jennifer Aniston en train d'embrasser goulûment un de ses
partenaires de la série Friends. En concluant l'entretien par ces mots « Nous,
si on avait un mec comme ça, on ne le lâcherait pas, on prendrait plein de
photos ! »
Papa, j'ai encore raté l'amour
Par Julia et Christel Noir
Editions Lattes - 16
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