Reine chez elle : « le silence est esthétique »
Photo Jean-Luc Mège
Par
Françoise Petit
Loin des bruits et
chuchotements du cur de Lyon, Reine Ansellm vit au rythme de la nature. « Le
paraître c'est déjà une prison » dit-elle. Rendez-vous avec l'être.
Son obsession
du blanc et or est une manière d'habiller sa vie d'un credo aux essences
laïques. Reine Ansellm qui ne fait pas mystère de sa passion des couleurs
angéliques griffées de lumières tente l'acharnement esthétique pour régenter une
profession. Son Institut(ionnel) ne se limite pas à des soins de confort.
« Reine » est une meneuse d'harmonies quand elle se met à philosopher sur un
métier qu'elle a voulu sortir de la superficialité : « l'esthétique est en
tout, je voudrais être une personne qui apprend la bienséance, l'hygiène et la
morale... quand on veut devenir esthéticienne on ne dit pas ouais ». Dire oui
avec élégance fait partie des principes d'éducation de la maman de Yaël et de
Muriel. Autour du respect et de l'affectivité, « Queeny » reconstruit ses
candeurs at home. Dans son jardin aussi extraordinaire qu'une chanson de Trenet
le printemps affiche son optimisme. A l'intérieur, canapés de cuir blanc ;
bouquets de fleurs ivoire et clarté du jour noient le salon de reflets irisés.
Reine consulte avec la même joie les rayons de bouquins de la grande
bibliothèque ou sa collection de confitures maison.
Côté cuisine, la pièce à
déguster ses recettes brille comme un sou neuf même cinq minutes après le départ
des convives. Priorité propreté ! « Je suis une foldingue de propreté chez
moi comme dans mon institut, au point que, lorsque Jack Lang était ministre de
l'Education Nationale je lui avais conseillé de programmer des cours d'hygiène à
l'Ecole ». L'ex étudiante en médecine, et journaliste au magazine « Votre
Beauté » persiste et signe aujourd'hui dans la rédaction d'un texte plein
d'humour sur l'éloge des bidets ! Un sujet à glisser dans une chronique de
Guy Carlier. A quand Reine au « Fou du Roi » ? En attendant cet hypothétique
rendez-vous chez Stéphane Bern, Madame Ansellm reste capitaine du vaisseau
Reine. Ses soucis liés aux contraintes de tout chef d'entreprise, sont de
l'histoire ancienne. Au crédit des bonheurs récents d'une grand-mère (de quatre
petits-enfants,) le mariage avec Monsieur Boni qui partageait sa vie depuis trente
ans. Capelines, calèche, photos, la fête fut belle. Reine aime épouser la vie
simple des femmes épanouies en famille : une thérapie essentielle pour
transmettre les notions « d'équilibre fondamental » prescrites dans son
Institut...
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