P E O P L E ... n e w s
/ LES GENS

2 avril 2002

 

Alors, finalement, vous attaquez pour diffamation l'un de nos confrères. C'est parce que vous vous êtes fait virer de la Mairie ?

Comment faut-il expliquer les choses : contrairement à ce que certains ont dit, je n'ai jamais été Directeur de la Communication, ni Conseiller salarié de la Ville de Lyon. Je n'ai jamais fait partie des effectifs du Cabinet. Notre agence a été missionnée pour réaliser un audit des services Communication de la Ville et du Grand Lyon. C'est moi qui ai assuré cette mission comme j'en assure d'autres. Cette mission s'achevait le 31 décembre 2001. Je répète ça depuis mai 2001. Pourquoi fait-on semblant de ne pas me croire ? Pourquoi ne pas croire le communiqué élogieux de Gérard Collomb, mettant les points sur les "i", remerciant notre agence pour la qualité de son travail et regrettant que je n'aie pas donné suite à ses propositions ?

 

Votre mission n'était pas d'une clarté absolue. Elle n'a jamais été vraiment précisée par la Mairie.

C'est vrai et je le regrette. Un communiqué avait été préparé en avril 2001 et devait être envoyé à la presse et aux membres de l'Exécutif. Pourquoi cela n'a pas été fait ? Il faudrait demander à ceux et celle qui ont jugé bon de recommander au Maire de ne rien dire. J'ai pourtant insisté. Je pense que si les choses avaient été plus claires avant mon arrivée, je n'aurais pas été victime de cette cabale.

 

Ça a mal démarré votre histoire... Vous avez été attaqué dès votre arrivée.

Et même avant mon arrivée ! Philippe Chaslot (rédacteur en chef de Lyon Capitale NDLR) a écrit un papier extrêmement désobligeant et mensonger. Cela n'a d'ailleurs pas eu l'air de déplaire à plusieurs élus et à quelques personnes du Cabinet, hostiles à ma venue. On me présentait comme le futur dir'com de la Ville. Ce qui était non seulement faux et stupide, mais aussi perturbant pour les collaborateurs de mon agence qui se sont interrogés.

 

Peu de temps après, Lyon Mag a souhaité m'interviewer. J'ai vu là l'occasion d'éclaircir la situation. Ce fut une erreur. Car cela mit en fureur le patron de Lyon Capitale, qui se montra jaloux comme une tigresse. Il me le fit savoir par un coup de fil assassin. Au cours de la conversation, il lâcha même une phrase extrêmement révélatrice : « C'est nous qui avons fait le maire (nous, c'était à la fois son journal, le lobby des pentes, le lobby culturel, le lobby-gay... Que sais-je encore. Bref, tous ceux dont Arfeuillère s'est fait le porte-parole). C'est nous qui avons fait le Maire, ce n'est pas pour que des vieux cons comme vous en profitent. » Tout était dit. On frise le pathologique.

 

On vous a présenté (et vous n'avez pas démenti) comme "Conseiller" du Maire. Vous figuriez même dans l'organigramme.

Je n'ai pas vu le piège, volontaire ou involontaire, je ne sais. J'ai pensé que c'était un abus de langage destiné à faciliter mes contacts avec les différents services. J'étais en réalité un consultant extérieur qui venait, grosso modo, trois après-midi par semaine à la Ville et deux après-midi au Grand Lyon. Je n'avais pas de bureau - je squattais une salle de réunion - pas de carte de visite, pas de salaire. On a accumulé sciemment contre moi les contre-vérités. On a même fait croire que je me suis "gavé", alors que j'ai fait réaliser des économies à la Ville. C'est prouvé !

 

Vous étiez bien payé ?

Moi, non ; cette affaire ne m'a évidemment pas rapporté un sou à titre personnel. En effet,  contrairement à ce qu'a voulu bizarrement faire croire Monsieur Tête, c'est l'agence qui m'emploie qui a été rémunérée. Et peu. Une journée de consulting est normalement facturée 6.000 à 8.000 F. En l'occurrence, nous étions plus proches de 1.500 F.

 

Et cette histoire de logo "offert" à la Ville ? Ça paraît bien compliqué. Pourquoi une agence de pub ferait-elle un cadeau au Maire sans rien attendre en retour ?

Je vais essayer de faire simple : En janvier 2001, le doute s'installait dans l'entourage du candidat Gérard Collomb. Des luttes intestines remontaient à la surface. Un jour que je déjeunais en tête à tête avec Gérard Collomb, je lui ai offert, histoire de le conforter, un logo "pour quand il serait élu".Voilà, c'est tout. C'était plus de trois mois avant l'élection.

 

Il a gagné. J'étais de ceux qui croyaient en lui depuis 95. Nous n'étions pas nombreux. Même ses nouveaux amis d'aujourd'hui, ceux qui ont voulu ma peau, ne croyaient pas en lui. Il y a deux ans, certains d'entre eux contestaient sa candidature à la candidature. C'est d'ailleurs parce qu'en 95, j'avais eu beaucoup de problèmes avec son entourage, que j'ai refusé de faire sa campagne en 2001. Pour ne pas créer de remous autour de lui.  

 

Après avoir été élu, Gérard Collomb a souhaité que nous retravaillons sur ce nouveau logo. Nous l'avons remanié gratuitement. Villeurbanne vient de remodeler le sien. Ça a coûté 200.000 F. L'agence a ensuite conçu - naturellement - la charte graphique facturée 70.000 F. - c'est très peu – J'ai refusé que ce soit notre agence qui édite cette charte sous forme de CD et de "livret de marque" pour, justement, ne pas profiter de la situation.

 

Lyon Capitale et Métro Lyon m'ont accusé de faire des cadeaux intéressés. L'un et l'autre sont mieux placés que quiconque pour savoir que je sais faire des cadeaux sans rien réclamer en échange. L'un et l'autre semblent l'avoir oublié.
 


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