Quand
Requien montre les dents...
Après
sa prise de l'hôtel de Ville en mars 2001, Gérard
Collomb avait confié au publicitaire Jean-Marc
Requien, la mission d'auditer les différents
services de communication de Lyon et du Grand
Lyon et d'imaginer de nouvelles synergies
entre les différents acteurs de la vie
politique, économique et culturelle
lyonnaise. Une nomination qui n'a pas été du
goût de tous. Requien a été accusé non
seulement d'avoir bidonné le journal de la
Ville, "Lyon Citoyen", mais
aussi de "magouilles" et autres
"tripatouillages".
Jean-Marc
Requien, qui avait promis de ne pas répondre
à ses détracteurs pendant la durée
de sa mission à la Ville, avait déclaré début
janvier qu'il poursuivrait les journaux
coupables à ses yeux de dénigrement. Il a
tenu parole et attaque Lyon Capitale
pour diffamation. Il pourrait également
poursuivre la lettre professionnelle InterMédia
qui avait, « avec gourmandise »,
emboîté le pas de l'hebdomadaire...
Il
nous a semblé être intéressant de lui
donner la parole pour mieux connaître les
raisons de « l'acharnement médiatique »
dont il dit être l'objet. Comprendre pourquoi
il fait un procès à un journal, alors qu'il
se dit « grand défenseur de la
liberté de la Presse », et savoir
pourquoi il avait accepté ce poste à risques
et contre nature.
Interrogé,
Requien montre les dents, sans pour autant être
amer, comme soulagé, « libéré ».
C'est son mot. Il
prouve qu'il n'a rien perdu de son mordant
dans une interview où il « déchire »
ceux qu'il suspecte de cabale médiatico-politique.
Il ne se fera pas que des amis. Cela ne semble
pas lui déplaire outre mesure.
Ça
le fait même beaucoup rire. De toutes ses
dents !
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