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/ LES GENS

30 juin 2003

LES HOMMES DU L.O.U.


Cazemajou rebondit en ovalie

 

 

De notre correspondant Mehdi

 

Si Jean-Louis Cazemajou a le goût du terrain, il le partage volontiers avec celui des costumes élégants et des cigares de renom. Durant la rencontre LOU - BAYONNE l'ancien directeur de développement de l'ASVEL basket, en jeans et t-shirt, mettait la main à la patte pour transporter chaises, nappes, briefant continuellement son équipe en charge des évènements du LOU Rugby. A 47 ans, l'un des lieutenants du président Cadario lancé dans l'aventure rugby retrouve une nouvelle jeunesse. Portrait. 

 

Cazemajou est un nom qui ne passe pas inaperçu dans le milieu sportif. Aux premières heures de l'équipe de basket de Villeurbanne jusqu'à la reprise de l'ASVEL par Gilles Moretton, cet ancien basketteur pro fut un défenseur acharné chargé du développement commercial d'une équipe qui monta les échelons européens pas à pas. La destinée de cet homme de passion devait en être néanmoins autrement. A la recherche continuelle de nouveau défi, il n'hésitera pas à suivre Jacky Cadario dans une structure où tout est à refaire.  

 

D'origine Corse, Jean-Louis naît à Alger. Elevé par ses grands parents à Bastia puis à Lyon lorsque le père Cazemajou est transféré à EDF-GDF, sa famille vient s'installer dans la région. Dès l'âge de 12 ans, Jean-Louis suit les traces de son frère au sein de l'équipe de basket de Villeurbanne. Coté boulot, il cheminera par la voie impénétrable de la banque pour laquelle on lui prédit une brillante carrière. Au terme de douze années, il démissionne de la Banque Populaire au sein de laquelle il exerce la responsabilité de directeur d'agence.

 

Parallèlement une blessure au genou stoppe sa carrière sportive. Alors que son frère devient champion de France, Jean-Louis se réoriente vers la pétanque... de haut niveau toutefois puisqu'il participe à des compétitions internationales au quatre coins du monde. Lors de l'une d'elle à New-York, OBut lui propose un poste de directeur commercial dans l'univers impitoyable de la pétanque. Il accepte évidemment et dès 89 il organise des championnats VIP dans les villes les plus prestigieuses.

 

Aux « années d'agios » se succèdent les « années paillettes ». Saint-Tropez, Henri Salvador, Sim, Stone et Charden, Olgado, PPDA, Pierre Richard ou encore René Monory seront ses compagnons de jeux durant le « Trophée des plages » qui marque les belles années avant une nouvelle opportunité en 1990 alors que sa situation financière est au plus haut.

 

Cette année-là, la reprise du club de basket-ball de Villeurbanne se fait dans des conditions rocambolesques : l'ASVEL est en pleine reconstruction et Marc Lefebvre veut constituer une grande équipe dans la région. Jean-Louis signe immédiatement. Le budget du club représente une enveloppe de 10 MF dont 2 millions liés au sponsoring. Douze années plus tard, l'ASVEL est doté de l'Astroballe et d'une enveloppe de 45 MF ! Dix années au sein du club avant l'avènement remarqué du patron d'Occade Sport dans le capital. Jean-Louis ressent que les valeurs qui lui sont chères ne sont pas partagées par le nouvel homme fort de l'ASVEL.

 

Cazemajou démissionne et se met en chasse d'un nouveau défi. A l'aube du nouveau millénaire, c'est donc le LOU Rugby qui lui offre cette opportunité. L'histoire se répète en somme : lorsqu'il intègre les équipes de Cadario, l'enveloppe de l'équipe est de 13 MF. Tout est à construire ! Il en fait plus une affaire de passion que d'argent : « Rien à foutre de rouler en Porsche ou en Mercedes ! » Evidemment dans sa New Beattle « All he needs is love ».          

         

 

 

A suivre, La reconversion réussie de Franck Vérilhac

 

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