Philippe
Montanay, le rocker d'OL Télé !
Impensable
d'oublier le crooner Philippe Montanay
dans notre galerie de
portraits
TLM. Avant
de connaître la gloire régionale sur le petit
écran, l'animateur vedette d'OL Télé rêvait
d'une carrière nationale à la Bernard Tapie.
A l'instar du célèbre business man, Philippe
a fait des débuts remarqués dans la chanson...
Magnéto, Serge !
Printemps
1991 : Philippe Montanay, du haut de ses 25
ans, est sur un nuage... On vient de lui faire
une proposition peu commune : débuter une
carrière de chanteur. A l'époque, un autre
Philippe, Tessier, est chef d'antenne
de Radio Scoop... C'est lui qui a
recruté en 1987 le jeune Montanay (auparavant
DJ au Pacifique Club NDLR) pour faire de
la radio. Il possède déjà
un carnet d'adresses non négligeable dans le
milieu du show-biz.
A
la lettre N, figure le producteur Marc Nouchy.
Ce dernier n'est pas un inconnu dans la
profession. Son écurie compte quelques stars du
moment (Phil Barney...). Les deux compères
proposent à Philippe Montanay de passer de
l'autre côté du miroir.
Délaissant
son job d'animateur, Philippe rentre en
studio. Un premier 45 tours, intitulé « J't'aimerais
encore » sort chez Vogue. Pour
appuyer le single, le jeune crooner chevauche
une Harley flambant neuve dans un clip coproduit
par M6.
Les promos s'enchaînent (télés,
radios...) et en quelques semaines, il devient
le chouchou de la presse ado spécialisée (OK,
Salut, Podium...). Une tournée
estivale sous les couleurs du cigarettier Peter
Stuyvesant aux côtés de François
Feldman vient couronner une saison
exceptionnelle. Le
premier single est vendu à 10 000 exemplaires.
« Un succès d'estime »
concède Philippe avant d'ajouter :
« il m'a manqué quelques grosses télés
et NRJ pour faire la différence ! ».
Vogue décide d'arrêter les frais et
pour le second single, c'est Tréma qui
s'y colle.
Entre-temps,
Philippe a pris des cours de chant chez Paul
Perez (rien à voir avec Daniel
NDLR). La maison de disques et la production se
décident à sortir l'artillerie lourde. Pour
accompagner leur chanteur, il n'hésitent pas
à recruter Bernard Pagnanotti (bassiste
de Francis Cabrel), Claude Salmieri
( batteur de Francis Cabrel et de
France Gall) et Kamil
Rustam, le guitariste de Michel Jonaz.
Mais le titre choisi « Que
serons-nous demain ? » n'est
pas vraiment de bonne augure...
C'est
Philippe Tessier qui assure le management du
jeune Montanay. L'idylle entre les deux hommes
durera plusieurs années « 5 ans
d'amitié et une déchirure » résume
le journaliste d'OL Télé. Déchirure
qui intervient à la suite de ce second 45 tours.
Malgré les investissements consentis, « le
single est mal accueilli dans les radios qui
refusent de le programmer ! »
raconte Montanay. Un échec qui fragilise les
relations entre la prod et le chanteur.
« Il
y a eu incompréhension entre nous » résume
pudiquement Philippe Tessier qui décide de
quitter le navire avec Marc Nouchy. « La
musique m'a abandonné ! »
assure de son côté Philippe Montanay, à qui
l'on reproche d'avoir pris la grosse tête.
Après avoir remisé ses rêves de gloire au
placard des vanités, l'ex chanteur rentre à
la maison (comprendre Scoop). Daniel
Perez (ci-dessus en compagnie de Valérie
Perez) accueille le fils prodigue avec la fibre
paternaliste qu'on lui connaît et lui confie
les infos de sa radio.
De
1993 à 1999, Philippe se refait une santé chez
Scoop où il crée le journal des sports
et assure les premiers directs footbalistiques.
Et c'est logiquement que TLM le débauche
pour animer OL Télé aux côtés de Valérie
Perez (partie depuis sur France 2).
Une collaboration qui ne restera pas dans les
annales... Faudrait-il y voir une pointe de
jalousie ? « Je n'ai rien
à dire à son sujet ! » se
renfrogne le journaliste sportif qui assure
avoir, lui aussi, reçu des propositions de chaînes
(câble et satellite). « Mais pas
suffisamment intéressantes pour quitter Lyon. »
Quand on aborde le sujet « rémunération »,
c'est motus et bouche cousue ! Tiens,
tiens ! Les journalistes d'OL Télé
bénéficieraient-ils de salaires plus élevés
que leurs collègues de TLM ?
Quand
il n'est pas sur un stade ou sur un plateau télé
(où il a des faux airs de Philippe Risoli),
c'est au Passion Sport Café ou au Type
34 que Philippe aime décompresser. En célibataire...
Malgré un cur... de rocker gros comme ça !
« Je suis peut-être trop égoïste et
pris par ma passion pour rendre une fille
heureuse... » confie-t-il dans un
ultime effort.
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