Les
bons délires de Benoît Poelvoorde
De
notre correspondant Julien
La
Belgique, pays des frites et des blagues,
a engendré une star tordante ne vivant que par
et pour le rire. Ce comique, au nom qui ne
trompe personne sur son origine, est devenu une
célébrité montante en France. Mais qui se
cache derrière ce bout en train continuel,
s'agit-il d'une grosse tête ou d'un Belge
atypique ? Enquête.
Brasserie
Belge,
un après-midi d'octobre. L'équipe du film
« Le vélo » est pourtant
bien à l'heure, mais il manque dans le
tableau la star du jour. Pour apaiser la lourde
atmosphère née de l'attente, notre humoriste
« disperse », dès son arrivée,
quelques plaisanteries. Effet garanti.
Le
Poelvoorde du jour est souriant et gai... devant
sa bière. Comme tout homme du Nord, le Belge
n'envisage une journée sans pression, comme
d'autres une soirée sans Champagne.
Ainsi
on apprend avec quelle difficulté il a vécu le
tournage (régime sans alcool et sans sauce !
). Et pour cause !
Benoît interprète le rôle
d'un cycliste professionnel. Philippe Harel,
qui a aussi réalisé « les randonneurs »,
assure le contrôle anti-dopage. « Le vélo »
est une comédie qui repose entièrement sur la
personnalité du belge. Trois mois
d'abstinence qui constituèrent un véritable
supplice pour l'acteur (un soir, il
s'autorisa un petit relâchement et arriva le
matin sur le plateau avec la gueule de bois...
incapable de jouer).
Ce buveur invétéré
trouve agréable de se « bourrer la
gueule » dés 11h du mat' avec ses
amis. Des amis, il n'en manque pas et des
fan-club se sont constitués autour du site
Internet qu'il a crée à son effigie. Alors
Benoît, mégalo ou grande déconne ?
Si
son nom est en haut de l'affiche actuellement,
il ne brillait guère pendant sa scolarité en
doublant ou triplant certaines classes. Cet
ancien cancre de milieu modeste est
aujourd'hui la fierté de sa mère. De cette
époque, il garde un certain goût pour tourner
en dérision les « beaufs friqués »
qui ont des références culturelles. Ses sujets
de délires se constituent de références tels
que Nadine De Rothschild ou Stéphane
Bern qui lui inspira un personnage dans
« Monsieur Manatane ». Cette série,
produite avec Canal+, connut des déboires lors de sa sortie en k7 vidéo, la chaîne payante
sabotant la diffusion de ladite k7.
Vous
l'aurez compris, le businessman se cache derrière
le comique et explique la création du site web
fédérateur de fan club. La star ne plaisante
plus quand il s'agit d'argent et les
rancunes sont tenaces. Côté cur, ce grand
gaillard de 36 ans a franchi le pas du
mariage... et cela constitue son plus grand
bonheur.
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