Marc Lavoine ne se nourrit pas que de céréales...
De notre
correspondante Lilou
Il en a
« scotché » plus d'une, lundi soir sur la scène du Lyon Vert ! On le croit
chanteur de charme, mais Marc Lavoine est avant tout un homme de scène plein de
surprises... et ce depuis 20 ans ! Déjà... Revenons quelque secondes sur le début de
son brillant parcours avant de vous révéler sa véritable personnalité.
C'est en gagnant sa vie
comme ouvreur à l'Olympia que Marc
se fait connaître auprès de Patricia Coquatrix, patronne de la
mythique
salle. Il
rencontre aussi Fabrice
Aboulker, qui deviendra son ami et producteur. Celui-ci l'envoie rejoindre
un groupe de hard rock lyonnais, répondant au doux nom de Your Vice.
Mais après l'échec de cette formation (y a t-il un Lyonnais parmi vous
qui ait connu ce groupe ?), Marc regagne Paris, bien décidé à devenir célèbre.
Il est alors engagé pour tourner dans la célèbre série
télé « Pause Café » aux côtés de Véronique Jeannot. Cette série, très
populaire, le propulse au devant de la scène, et lui permet d'enregistrer en
1983 son premier 45 tours. Un an après, il s'impose dans la chanson grâce à deux
tubes incontournables, 'Pour une biguine avec toi' et 'Les yeux
revolver'. Ce sont aussi ces deux titres qui donnent au public l'image d'un
jeune homme romantique, image dont il a du mal à se défaire...
Peu importe, Marc écrit
beaucoup et au hasard des rencontres, place quelques tubes en haut des
hit-parades : Le parking des anges, Bascule avec moi, Qu'est-ce
que t'es belle, Même si, Le monde est tellement con. Sa
carrière est lancée ! S'il vient à la scène, c'est pour se démarquer de son
image sage. On le voit notamment à La Cigale dès 1987, blaguant,
discutant avec son public, rieur et joueur, habillé parfois en tutu !
C'est un show dans le même esprit que Marc Lavoine nous a réservé lundi sur la
scène du Lyon Vert. Salle comble de 500 personnes composées à 90% de
femmes de 15 à 70 ans. En l'attendant avec fébrilité pendant ¾ heure, toutes
discutent entre elles : « Qu'est ce qu'il est beau... Quelle voix mâââle... Je
suis allée le voir en 1998 à la Marquise, j'ai pu le toucher... ».
Jusqu'à ce qu'il débarque
- il n'y a pas d'autre terme - sur la scène tout en discours et gesticulation et
en auto-dérision : « Ce que je vous dis est con, c'est normal, je suis
chanteur... !». Réglant ses comptes avec la Star'Ac, il lance au
public qui reprend en chur la mélodie Biguine: « Il y a peut-être la
future Nolwenn dans la salle, alors je veux vous entendre ! ». Il alterne
annonces à la criée et racolages : « C'est vous qui m'avez fait... ».
Déchaîné, il enchaîne son répertoire version rock, voire heavy metal, créant
spontanément une choré mais il n'est pas encore passé dans les mains de Kamel
Ouali...
A tel point qu'une spectatrice nous demande de façon crédule : « Mais est-ce
le vrai Marc Lavoine ? » Méconnaissable, il n'a de cesse de chahuter Yves
Pinel « ô...pinel » son homme à tout faire qui lui fait passer guitare,
bouteille d'eau... « Il a mangé du lion ce soir... ou autre chose ! » pouffe
l'épouse d'un sportif de haut niveau. Chaud comme la braise, Marco se trémousse
contre Cristina Marocco... sous les gloussements d'un public désorienté
mais ravi.
A l'heure du rappel, il improvise des imitations façon Laurent Gerra en chantant
Dave et Julien Clerc dont il dira « c'est le premier qui m'ait
introduit... en tout bien tout honneur ! ». « A l'époque,
continue-t-il, je transpirais beaucoup et ma raie des fesses faisait
gouttière.... ». Succès garanti ! Ce soir-là, les anges ne sont pas restés sur
le parking ! Ceci dit, ses fesses, on ne les a pas vues ce soir-là mais elles
sont apparues il y a quelques mois dans Voici, pour notre plus grand
bonheur !
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