Gérard
Lanvin tire à boulet rouge !
De
notre correspondant Julien
De
passage à Lyon pour la promo du long métrage
« Le Boulet », Gérard Lanvin règle
ses comptes avec le cinéma français. La télé
n'est pas épargnée non plus par l'acteur toujours
très sollicité. Gérard rime avec star et en
joue la carte. Quand il reçoit un scénario,
il apporte ses modifications. Celui qui refuse
de jouer le jeu de l'acteur se voit éconduit...
Gérard
Lanvin
est né à Boulogne Billancourt en 1949. Il
abandonne l'école à 17 ans pour une
multitudes de petits boulots. Il devient le
factotum du Splendid et prend le contrôle
technique du lieu. Sa personnalité marquée
l'amène sur les planches et confirme son
ton viril et peu arrangeant. Coluche le
remarque et le prend sous son aile. La célébrité
arrive avec Extérieur nuit de Bral
et Une semaine de vacances de Bertrand
Tavernier.
Il entre dans la cour des
grands acteurs des années 80. Son physique
l'amène principalement sur des polars et
films d'action. Contrairement à beaucoup
d'acteurs, il préfère tourner régulièrement
mais peu. « Marche à l'ombre »
marque définitivement sa carrière d'homme
brut et indépendant. Quinze ans plus tard,
« Le goût des autres » d'Agné
Jaoui montre cependant un Lanvin fragile
et réfléchi.
Côté
cur, il s'occupe beaucoup de sa femme Jennifer
et de ses enfants installés à La Baule.
Côté éducation, notre costaud demeure
attentif et a des idées bien arrêtées sur
la société du tout média. Ainsi, il se dit
farouchement opposé à la Real TV (Loft,
Popstars et Académie douteuse).
Selon lui, les valeurs de la vie ne se réduisent
pas à « montrer son cul à la télé
pour ramasser 600 plaques ». Il
souhaite même un grand débat sur la télévision.
Le ton est donné, n'en déplaise à Arthur
très critiqué. Quand le comédien joue les pères
fouettards, il n'y va pas de main morte !
Pour
le monde du show-biz, il a également quelques
douceurs dans sa besace. Les Césars et
autres récompenses d'acteurs ne sont que
« l'auto-congratulation »
d'une profession qui ne connaît pas le
danger. Voire une autosatisfaction du pouvoir
de cette élite.
Ceci explique que Gérard
Lanvin n'a jamais reçu de prix. Il préfère
les refuser comme ce fut le cas pour deux Césars.
Sa rage contre les dérives du cinéma remonte
à sa jeunesse. A cette époque, le 7ème
art était en danger car monopolisé par
« des gens qui se la jouaient et se
la pétaient ». Les salles de 40
places n'offraient aucun spectacle populaire
et les films étaient d'une « tristesse
affolante ».
Côté
ciné, la star souhaite rester dans le popu
qui connaît une forte croissance depuis cinq
ans. Il aime le popu modéré, exit donc le détestable
« Astérix » et « Taxi ».
Bienvenue à « La vérité si je mens ! ».
Gérard aime voir le peuple rire au cinéma.
Notre
hercule choisit Benoit Poelvoorde pour
« Le boulet » en voulant
absolument éviter un Timsit. Ce film nécessita
un mois de travail pour apporter les
modifications exigées par l'acteur. Il se
qualifie même de décisionnaire
dans le film. Continuant ses pensées lors de
la promo lyonnaise, il débute la promotion de
son autre film « 3 0 ».
Il ne faudra qu'une minute à la production
pour stopper l'interview pour des raisons
officielles de planning.
Les
promos de la concurrence ne sont jamais bien
vues. Notre rebelle ne trouva mot à redire et
suivit les indications de la production, comme
dans un certain loft !
|