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15 mars 2004


Jacques Villeret : « Je ne suis pas celui que vous croyez ! »

 

 

Propos recueillis par Arnaud Curt

 

Lors de son passage à Lyon, Jacques Villeret ne ressemblait en rien au français moyen qu'il incarne depuis toujours à l'écran. Avec son caractère bien trempé, il revient sur ses années de débauche au conservatoire et sur sa vie quasi monacale !

 

Pour la première fois, vous incarnez un grand-père à l'écran dans le film « Malabar Princess ». On entend souvent qu'il est difficile de travailler avec des enfants. Qu'en pensez-vous ?

Tout d'abord je joue un grand-père parce que j'ai l'âge d'être grand-père. Si à mon âge et avec le physique que j'ai, je me permettais de jouer un séducteur qui tombe toutes les minettes de 20 piges, je serais ridicule ! J'aime bien me situer à l'opposé des idées reçues, je pense que jouer avec les enfants est plutôt positif, ils apportent une spontanéité incroyable. Mais chacun doit avoir un rôle bien défini, j'évite de leur donner des conseils car je ne souhaite pas passer pour un vieux con et souvent c'est inutile car  je dois préparer un rôle extrêmement à l'avance alors qu'eux sont bon naturellement, le travail vient avec la maturité.

 

Dans votre filmographie, vous incarnez souvent le français moyen à l'instar de François Pignon, ces personnages sont à l'opposé de votre personnalité. Pourquoi n'avoir jamais joué un rôle de battant ou de requin de la finance ?

Je ne suis pas Bernard Tapie ! D'ailleurs, il doit être beaucoup plus français moyen que mes personnages, car les mecs qui se croient les plus fort du monde sont de parfaits idiots. Le français est la seule langue au monde où le mot fou désigne un malade alors que dans les autres dialectes cela désigne quelque chose de beaucoup plus positif. Ca ne sert à rien que je clame « je ne suis pas celui que vous croyez » même si c'est le cas, les Français aiment bien classer les autres dans des cases. Donc j'incarne le Français moyen et ça me va bien.

 

Vous êtes très difficile à cerner, qu'est-ce qui vous fait vibrer dans la vie ?

J'adore la solitude si elle ne dure pas trop, et j'aime me retrouver à la campagne.

 

Ceci est en opposition avec la vie dissolue que vous meniez au conservatoire ?

Il est vrai que mes amis du conservatoire (André Dussolier, Jacques Weber, Jean-François  Balmer ou Francis Huster) m'ont fait une belle réputation. J'adorais faire la fête et j'étais toujours le premier à les emmener danser et boire jusqu'au petit matin. On s'est pris des cuites mémorables et l'alcool aidant, on draguait pas mal ! Il faut dire qu'à l'époque, j'habitais dans une minuscule chambre de bonne donc je préférais être dehors que chez moi !

 

Ca se passe toujours aussi bien avec les filles aujourd'hui ?

(Il fait la grimace) On ne fait pas de Ici Paris, que je sache !

 

Vous n'allez pas me faire croire que vous avez arrêté de faire la fête ?

Non, mais je m'amuse d'une autre façon. Je préfère réunir mes amis chez moi à la campagne (ndlr : en Normandie) et faire une bonne bouffe autour de grands vins. Mais cela fait une éternité que je ne suis pas allé en boîte car je fuis les villes et tout ce qui va avec !

 

Vous êtes bon pour entrer  au monastère ?

Il est vrai qu'avec le temps je suis devenu couche-tôt et lève-tôt ! Si mes profs du conservatoire me voyaient, il n'en croiraient pas leurs yeux, car à l'époque je ne supportais pas de me lever le matin ! Mais je suis pas sûr qu'au monastère on puisse raconter des blagues salaces !

 

Vous avez beaucoup tourné dans notre région (Les enfants du marais, Malabar Princess...), avez-vous des adresses à nous conseiller ?
Hélas non, j'ai mangé d'excellentes grenouilles sur le tournage des enfants mais je ne sais plus où. A mon âge, on devient amnésique (Au même moment, son portable retentit avec une sonnerie imitant le croassement de la grenouille). De toute façon pendant les tournages, je ne peux jamais savourer car je m'implique trop dans le film et dans le rôle ce qui me gâche tout les plaisirs annexes.
 


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A suivre, Benoît de Valicourt : transition sans concession
 

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