Le roi des potins tire sa révérence
Le
Progrès, Radio scoop, TLM : Gérard Angel est partout. Nous avons
voulu en savoir plus sur notre PPDA local - terreur quotidienne des
politiques - qui a annoncé vendredi 10 mars qu'il mettait un terme à
sa rubrique fétiche. Info ou intox ?
Natif
de Rouen, ce journaliste autodidacte débarque à Lyon en 1985. Dès son
arrivée, il lance les fameux potins d'Angèle . Le but
était de créer un lien affectif entre le Progrès et ses lecteurs .
Chef du service politique du quotidien lyonnais depuis 1993, Gérard
s'est entouré d'un réseau d'indics qui alimentent en anecdotes
croustillantes sa rubrique quotidienne. Même s'il prétend que cette
dernière n'occupe que 5% de son temps, il faut reconnaître qu'elle
est à l'origine de sa notoriété à 95%.
Les réactions à ses potins
sont très révélatrices de l'état d'esprit des décideurs
lyonnais : Il y a des politiques qui aiment bien être
dedans, il y en a même qui me racontent des conneries sur eux ; ça
leur permet de ne pas se faire oublier... Il y en a aussi beaucoup qui
m'appellent pour me raconter les conneries des petits copains, qu'ils
sont très contents de voir massacrer au passage glisse-t-il avec
un sourire carnassier. Jusqu'à présent il assure n'avoir
jamais été censuré par sa direction. Quant à ses amis, ils ont
fait l'objet de toutes ses attentions : ce sont ceux qui
en ont reçu le plus, ils ne peuvent pas se fâcher puisque ce sont mes
amis affirme-t-il.
Noctambule
à petite dose, Gérard Angel - qui ne boit jamais en service - a décidé
de mener campagne contre l'alcoolisme au Conseil Régional
où un nombre important d'élus sont des alcooliques et
sont bourrés pendant les sessions .
A l'entendre, les élus
passeraient plus de temps au bar que dans l'arène politicienne :
Certains sont à 3,5 grammes...on a eu même des bagarres dans
l'hémicycle ! Pour contrer ce fléau ,
la Présidente du Conseil Régional, Anne-Marie Comparini, a décidé
d'augmenter le prix des consommations de 50%... On ne sait pas si cette
mesure aura l'effet dissuasif escompté...
Postulant
à la ligue anti-alcoolique, notre journaliste vedette ne dédaigne pas la
bonne chère pour autant... il est ainsi associé dans un restaurant de
Lacroix Laval, l'orangerie de Sébastien. Les rares fois où il ne dîne
pas dans son restaurant, vous pouvez le croiser au Nord ou au Bistrot
Pisay, en compagnie de Gérard Colomb, candidat PS à la mairie de Lyon
mon meilleur ami à titre personnel nous déclare-t-il
en ajoutant aussitôt que cette amitié n'a jamais interféré dans le
cadre de son travail au Progrès. Dont acte.
Dans
son cercle d'amis, vous ne risquez pas de rencontrer Philippe
Brunet-Lecomte, directeur
de Lyon Mag, qu'il a pourtant côtoyé dans les bureaux de la rédaction
du Progrès: Il ne m'a pas laissé aucun souvenir
journalistique et plus généralement,
il n'en a laissé à personne. Quand il était à Lyon Figaro, il
venait me voir tous les jours pour savoir ce qu'il devait écrire
sourit-t-il. Le mensuel lyonnais n'aura jamais l'honneur de sa lecture :
Je considère qu'employer le mot journalisme accolé à ce
titre, est une insulte à notre profession ! Nous
n'avons pas réussi à savoir les raisons d'une telle inimitié mais
nous ne manquerons pas d'interroger le patron de Lyon Mag à ce sujet.
Gérard
Angel - comme toutes les stars - n'est pas à une contradiction près.
Très soucieux du respect de sa vie privée, cet adepte de la transparence
- pour les autres - ne désire pas révéler le montant des revenus
que lui procurent ses multiples casquettes au Progrès, à Radio Scoop et
à TLM, sans oublier celle de gestionnaire dans son restaurant de Lacroix
Laval.
Le cumul des mandats contre lequel il se bat ne présente
apparemment pas que des inconvénients à titre personnel...
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