Gérard Darmon, doigts de pieds en éventail
De notre
correspondant Julien
Le pied-noir du cinéma oublie les rôles graves
pour interpréter des comédies populaires. Les
cachets augmentent et les filles tournent.
Notre clubber ne compte plus les aventures de
tous poils et affiche une déconctraction à
toute épreuve...
Après
« Jet-set », Onteniente réalise
« 3-0 », un film sur le monde du
football et ses travers. Gérard Darmon
se retrouve donc en tête d'affiche dans le
rôle de l'agent sans scrupules.
Pour assurer
la promo lyonnaise, il répond présent mais la
joue cool ! Veste en jean, sweat Com8
(la marque de Joey Star) et baskets.
Son allure très décontract' est le juste
pendant d'une attitude très dilettante. Gérard
est donc fin prêt pour l'interview ! Le salon
du Hilton se prête parfaitement aux
postions Lupanar tant appréciée par l'acteur.
Blagues en tout genres et reluquage de miss
sont de rigueur. L'entretien est ponctué de
coups de téléphone très probablement
coquins... qui perturbent la concentration de
l'envoyé spécial d'NRJ Philippe
Rejany. L'ambiance touriste est
plantée ! Difficile de garder sérieux dans
pareil situation, tentons le coup.
Ce fier fils d'Oran est né à... Paris en 1948 !
Son enfance se déroule rue des Artistes dans
le 14ème arrondissement, un présage pour ce
futur acteur !
Jerry Lewis
et Fernandel bercent son enfance.
L'école n'a rien d'attirant pour lui et il
déserte avant le bac. Direction Israël où il
pose ses valises dans un kibboutz. L'aventure
durera quatre mois seulement. L'obsession de
devenir acteur l'emporte. Notre homme se
retrouve au cours d'art dramatique de
Bernard Bimont. Cela ne l'empêchera pas de
vendre des mixers à la foire pour assurer son
pain quotidien.
Dix
ans de galères et de petits boulots
endurcissent notre apprenti acteur. Premiers
rôles au café-théâtre. Le cinéma lui ouvre
enfin ses portes en 1973 avec « Les
aventures de Rabbi Jacob » de Gérard
Oury. Un petit rôle qui l'amène à
poursuivre Louis de Funès dans une cuve
de chewing-gum. La célébrité arrive en 1981
avec « Le grand pardon » qui lui offre
un second rôle remarqué. Son physique atypique
le porte sur des rôles très différents les uns
des autres : français musulman recherché par
la police (« la baraka »), fils d'un
parrain juif-pieds noir (« Le grand pardon »),
gitan refoulé (« les princes »),
pizzaïolo douteux (« 37°2, Le Matin »),
gendarme (« la belle histoire »).
Son aspect brut à la voix rauque le porte sur
des rôles forts. L'acteur qui a un grand sens
de l'humour et une forte notoriété se dirige
vers des films populaires. Finit donc le
cinéma « artistique » qui ne rapporte rien.
Les comédies populaires ont le mérite
d'enrichir ses têtes d'affiche. Après des
années de galére, Gérard veut en être !
Bonjour donc Jugnot, Les Nuls et
Patrick Braoudé. « La cité de la
peur » sorti en 1996 marque un véritable
changement dans l'orientation artistique de sa
carrière. L'année 2001 lui apporte trois films
à budget avec « Astérix et Obélix : Mission
Cléopâtre », « Le boulet », « 3
zéros ». Tout roule pour notre acteur
comique qui a déjà de nouveaux projets pour
2002.
Côté
cur, notre homme ne s'en laisse pas compter
et compte plutôt celles qui passent ! La
célébrité se savoure à tous les niveaux. Les
tournages constituent le rallye des
comédiens !
« Preuve d'amour » de 1987 lui
ouvre les portes du cur de la succulente
Anaïs Jeanneret. En 1994, avec «
Le voleur et la menteuse » et « La lune
et le téton », Gérard découvre sa nouvelle
moitié Mathilda May. Cette dernière
semble être la bonne et lui donne deux
enfants. Ses jeunes enfants (5 et 7 ans)
profitent encore de leur père entre un
tournage et une promo. Un amour qui ne dure
qu'un temps car les nouvelles recrues arrivent
vite et la prochaine n'est autre que Sandra.
Le film « 3-0 » le rapproche
considérablement de l'ancienne miss France
Mareva Galenter. Sa nouvelle proie ? La
belle qui joue la séduction avec tous ceux qui
l'approche pourrait bien être qu'un fantasme
pour l'acteur.
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