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15 juillet 2002

 

Le jardin discret de Guy Darmet
 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 




Par Françoise Petit

Beaucoup de soleil dans le thème astral de Guy Darmet. Beaucoup de couleur dans son âme latine. Beaucoup de pudeur quand il danse avec les émotions. Rencontre côté jardin.

Le marché de Baïro Peïxoto est unique au monde, même celui de la Croix-Rousse pourtant adorée de sa mère ne lui procure un tel bonheur. Guy Darmet dans ce quartier de Rio s'est offert un pied-à-terre parce que la réalité du Brésil résume tous ses rêves.   En  « terra latina » il est heureux au point de vouloir la marier au vieux continent pour sa 10ème biennale. Lyon accueillera donc un peuple d'artistes et Guy Darmet orchestrera cette rencontre avec les yeux d'un homme repenti ! « J'avais détesté mon premier séjour à Rio, je ne comprenais rien à ce pays, ma destination préférée était alors la Grèce, et  mon tempérament latin ne pouvait coller à cette ville trop touristique »

 

Aujourd'hui Guy Darmet déguste « son » Brésil comme le fruit d'une réflexion subtile suscitée par le charme de sa diversité artistique. Au point qu'il se soit programmé une vie alternée entre Lyon et Rio. La pauvreté d'un peuple que la beauté des paysages ne peut masquer engage une autre réflexion. Du côté de Copacabana, Guy Darmet reste lucide en se référant à Camus : « la vraie générosité envers l'avenir est de tout donner au présent ». Aussi, celui qui considère avoir un peu raté sa vie personnelle s'engage à tenir un rôle social auprès des Brésiliens en s'occupant notamment des enfants de la rue et en développant des échanges culturels entre la France et le Brésil.

 

La danse coule dans ses veines depuis les premières fondations de « sa » Maison devenue celle de la vie et du « corps triomphant ». Dans son jardin discret du côté des Chartreux - là où il a appris à structurer ses projets d'adolescent -,  Guy Darmet goûte aux joies des petits matins sous le tilleul qui l'a décidé d'acheter ici plutôt qu'ailleurs. Une larme de thé, des géraniums en fleurs, du soleil comme à Rio, quelques recettes diététiques (pour perdre les kilos de l'hiver), il n'en faut pas plus à Guy Darmet pour se préparer à une journée marathon.

 

Loin du public qui consacre ses actualités artistiques (biennale et saison 2002-2003 de la Maison de la Danse), monsieur « terra latina » apprécie chaque minute de liberté, refusant dîners officiels et fêtes pour cuisiner comme sa grand-mère, un cordon bleu « diplômé » se plait-il à dire. « Si l'on aime la vie on aime les bonnes choses » et à lui d'illustrer ce cri du cœur en croisant saveurs lyonnaises et mexicaines, un soir sous les étoiles. Guy Darmet oublie alors ses colères de directeur artistique intransigeant.
 


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A suivre, Sophie, la plus jet set des DJ Lyonnaises

 

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