Laurent Boyer, confidences pour confidences...
De notre correspondant Mehdi
Place Bellecour - Café « Le Régent » : RTL fait son show au travers d'une
retransmission en direct du Café chic de la place Bellecour. A l'étage
Philippe Bouvard promène un interviewer et Jean-Pierre Coffe
s'alimente lunettes bleues exubérantes sur le nez. A l'orchestre, la délicieuse
Isabelle Quenin en direct sur les ondes boucle son émission et une
ribambelle d'octogénaires semble attendre la venue d'une star qu'ils épient
probablement déjà toute l'année sur leurs petits écrans. Soudain l'enfant
prodigue arrive ...
Laurent Boyer, 45
ans, star du petit écran et de la radio depuis une vingtaine d'année, fait une
entrée discrète accompagné de Dave évincé de « l'Eurovision » mais pas du
star-système. Regard latéral derrière des lunettes noires des années 50. Le
sourire le plus sympathique du PAF se déclenche alors avec une petite attention
pour tout le monde. On comprend que le présentateur des primes à succès de M6
soit aussi aimé dans la vie privée. Premier contact, l'animateur de l'émission
« La tête dans les étoiles », ne semble pas stressé à un quart d'heure de
l'émission.
Laurent Boyer allume
une cigarette. Continue à saluer le staff de RTL à distance. Il déclame
« Super le restau, Dave a adoré ! ». Ce même Dave d'ailleurs qui a
commencé son travail de fourmi de signature pour les fans. C'est à ce moment
précis que votre serviteur entame ses questions narquoises : la première vise la
coupe de cheveux, la mythique des années 90. Laurent bloque, il demande
inquiet : « Pour quel canard vous travaillez déjà ? ». C'est l'attachée
de presse qui rattrape le coup. « C'est très bien, vous verrez ».
Deuxième question sur ses secrets de conservation - ça peut toujours servir -
Laurent Boyer répond simplement « Je bois de l'eau et je fais du sport, je
fume, je ne sais pas c'est la passion et l'envie... ». Le rythme est donné.
Les réponses seront minimalistes et efficaces, c'est le moins que l'on puisse
dire : en dix minutes montre en main Laurent Boyer retrace sa vie.
En vrac : il «
ne se considère pas comme une star », ce qui expliquerait son absence des
colonnes des magazines à sensation. Il n'est pas marié, ni homosexuel. Ses
études se sont déroulées à Jussieu, « cheveux longs et 4L ». Pas un sou,
il est animateur socioculturel. Maîtrise en 1980 sur la radio : « musique et
société pour être exact ». 1981, première radio à Paris. 22 ans sur les
ondes de 8 ou 9 radios d'ailleurs dont 11 ans sur Europe 1. Première télé en
1987 : il est repéré en même temps que Naguy - qu'il retrouve aujourd'hui
sur RTL d'ailleurs - dans une petite chaîne musicale qui deviendra
l'usine que l'on connaît.
Tout le monde
connaît « Fréquenstar » ou « Graine de Star » dont il a l'initiative avec
Thierry Ardisson et qui se positionne comme le premier prime de
divertissement de M6. C'est sur ces sujets que la langue de l'animateur se
délie. Lorsqu'on lui demande s'il était prédestiné à ce métier, il répond : « Je
dois être un des seuls rescapés de la télé à ne plus avoir de contraintes. C'est
l'infime différence entre le meurtre et l'assassinat : la préméditation. J'ai
des astreintes et pas de contraintes. Je fais ce qu'il me plait avec une liberté
incroyable » Et quand je le taquine au sujet du filon financier que
représente la niche des stars, il rétorque « que le talent c'est d'en trouver
aux autres » Une formule miroir qui me fait immédiatement penser au tube de
Marc Lavoine « confidences pour confidences c'est moi que j'aime à
travers vous... »
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