Photos © Saby Maviel
Chaque mois, un
illustre représentant du monde sportif s'allonge sur le divan de l'infirmier
Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour
enfiler blouse blanche et stéthoscope. Le milieu de terrain de l'OL se prête au
jeu ce mois-ci sur le divan d'Iceo.
Qu'est-ce que tu fais
quand tu ne fais rien ?
Rien ! (rires).
C'est ma fille qui me réveille le matin dans mon lit, je traîne un peu avec elle
et ma femme. Et pour le reste tu sais c'est assez banal. En fait je vis comme un
petit vieux.
Qu'est ce qui te manque
le plus depuis ton départ de Nantes ?
La famille, les proches et
les bouffes avec mes potes.
Quel est ton rapport à
l'argent ?
D'abord je sais que je
suis un privilégié mais je dépense très très peu. Si tu veux un exemple les
sapes je n'en achète jamais, de toutes façons je ne sais pas m'habiller.
La notoriété tu aimes
ça ?
La vérité avec la
notoriété c'est que ça ouvre des portes, même si dans l'absolu je n'aime pas ça.
Mais il faut bien reconnaître que si tu te fais arrêter par la police ça passe
mieux.
Vivre avec toi c'est
dur ?
(Songeur) Je pense
que oui. Dans le groupe de l'OL je suis quelqu'un de très agréable, en revanche
à la maison je suis beaucoup plus tendu, je m'énerve facilement.
Qu'est ce qui te rend
fou de rage ?
L'injustice évidemment.
J'ai visité un hôpital il y a quelques temps où il y avait des enfants en phase
terminale, il n'y a pas de mots.
Qu'est ce qui te rend
heureux ?
Voir les gens que j'aime
avec la banane, en pleine bourre et aller en Bretagne pour faire un bon barbec'.
Quel genre de filles te
fait fuir ?
Celles qui parlent tout le
temps de foot et surtout celles qui s'exposent.
Quelle est la partie de
ton corps que tu déteste ?
Mes cheveux, je n'arrive
pas à me coiffer (rires). A Nantes, ils m'appelaient la grosse touffe.
Dans toute ma vie, j'ai du mettre deux fois du gel !
Et celle que tu
préfère ?
Mes pieds, c'est eux qui
me font gagner ma vie.
A quand remonte ta
dernière cuite ?
Il y a quelques jours à
Saint-Tropez, on est parti, joueurs et staff pour fêter le titre, c'était
génial.
Si tu pouvais changer
un trait de ta personnalité ?
Peut-être être moins
timide, mais je me soigne. Le foot, crois-moi ça aide. Avec le temps j'espère
bien trouver le juste milieu.
Ton dernier SMS c'était
quoi et pour qui ?
C'était pour toi ! (rires)
et c'était hier pour te confirmer le rendez-vous d'aujourd'hui.
Des SMS, tu en envoies
beaucoup ?
Je ne vais pas te dire
jamais mais presque.
Tu es romantique ?
Moins qu'avant. Avec le
temps c'est bizarre mais j'ai l'impression qu'on s'endurcit. Avant par exemple,
j'envoyais des fleurs à ma femme quand j'étais au vert et moins maintenant c'est
dommage.
Après le foot, il y a
quoi ?
La retraite ! (rires)
on se charrie souvent avec Pascal Delhommeau qui est joueur à Metz. Il est aussi
timide que moi, alors je lui ai dit que j'allais attendre de voir ce qu'il fait
pour faire exactement comme lui (rires).
Tu resteras dans le
foot ?
C'est difficile de
répondre pour l'instant mais franchement je ne crois pas.
Est-ce que tu penses
parfois à la mort ?
En fait assez souvent.
Surtout depuis la naissance de ma petite fille (songeur).
Maintenant on change,
c'est toi qui me poses une question.
Bart, dans quel
endroit faut-il sortir à Lyon pour rire et passer un bon moment ?
|