. P E O P L E ... c i t y  

.

MARSEILLE
AVIGNON
TOULON

AIX EN PROVENCE

ANNECY
GRENOBLE
SAINT ETIENNE
VALENCE

 

P E O P L E ... n e w s
Lyonpeople, stars lyon, people, lyon, sortie, restaurant / LES GENS

05 mars 2007


 Un précurseur dans le domaine de l'Art
 

 

Par Alain Vollerin, critique d'art

 

Le monde lyonnais et régional des arts, et des arts plastiques en particulier, est en deuil. Peut-être que jamais cette formule n'a été aussi vraie. André Mure fut un défenseur inconditionnel des artistes.

 

A la fin des années cinquante, il participa à une fantastique aventure artistique dans le vieux Lyon autour de la potière Suzanne Pelosse qui donna ensuite naissance à la galerie Saint-Georges. Il fut d'ailleurs un excellent président du Salon d'Automne qui avait été conçu en 1904, autour du Dr Albertin, par Jacques Martin l'auteur de « Fructidor », et par Eugène Brouillard. Dans ce contexte, il avait réalisé une collection de petits catalogues fort bien pensés, dont un dédié à Hyacinthe Crochet, fruit de longues recherches. André Mure, lorsqu'il fut adjoint à la Culture de Francisque Collomb, lança l'ELAC dans le Centre d'Echanges de Perrache, soutenu par René Deroudille et Jean-Jacques Lerrant. Que de souvenirs pour les amateurs d'art ! Je me souviens d'Alfred Manessier, et de Jean Le Moal émerveillés par l'architecture de René Gagès qui rendit tant de service à la découverte de l'art contemporain, par un public lyonnais, alors trop fermé à la nouveauté. André Mure, père d'Octobre des Arts, préfiguration de la Biennale d'Art Contemporain engagea Philippe Duret pour gérer le Musée des Beaux-arts et ses grands travaux, et Thierry Raspail pour concevoir le musée d'Art Contemporain, et la Biennale.

André Mure, c'était également l'Académie des Arts de la rue, avec la complicité du critique d'art parisien André Parinaud. Dans sa jeunesse, il avait côtoyé le mage Philippe, et lui avait rendu hommage dans « Rue du Parfait Silence », ainsi que le Dr Locard, père de la criminologie moderne, dont il avait repris le célèbre Merle, pour fonder ensuite l'Académie du Merle Blanc, où les plus grandes personnalités étaient accueillies lors de leur passage dans notre cité. Il écrivit d'abord des romans policiers et d'espionnage. « Le Roman de Lyon » révéla son talent d'écrivain et d'historien. Il publia ensuite régulièrement : « Montée de l'Observance », « un Hiver agité », « Lyon mon pays », « le Brésilien », « le Chaudron du Diable », et le dernier en 2006, « le Bistrot de l'Avenue ». Bien avant que ce genre d'ouvrage ne devienne à la mode, il édita le premier guide gastronomique annuel, le célèbre « Lyon Gourmand », pendant plus de trente ans.  Il fut membre du cabinet de Jack Lang, et du Conseil Economique et Social. Les Lyonnais et les Lyonnaises aimaient retrouver chaque lundi ses « Petits fourre-tout » dans Le Progrès. Hélas ! Nous ne verrons plus dans les vernissages la haute silhouette d'André Mure, son écharpe rouge à la Aristide Bruant, et ses lunettes à la Marcel Achard et sa célèbre Smart Jean-Charles de Castelbajac. Nous présentons nos très sincères condoléances à son épouse Claudette, à son fils Christian et à ses très nombreux amis.


Les réactions



Monsieur le Rédacteur en chef,

 

En lisant l'article consacré à André Mure signé d'Alain Vollerin, je relève une assertion manifestement erronée dans la 2ème colonne, dernier paragraphe : "Dans sa jeunesse il avait côtoyé le mage Philippe". C'est rigoureusement impossible car ce dernier est mort en 1905 et André Mure a dû naître vers 1923. Merci de demander aux auteurs des articles un peu plus de rigueur.
 

Cordialement.
 

André Jolivet, le 9 mars 2007
 



Réagir à
cet article


A suivre,
Serge Coulas : Ecoutez...la voix des sages !
 

André Mure
 

 

 

 

 


Le café réchauffé
c'est terminé !
Cliquez ici