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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 22 décembre 2003

 

 

Cette semaine, j’aurais pu vous raconter les avatars de ce pauvre Buffet qui, après sa démission médiatique a failli revenir sur celle-ci (le pôvre –j’insiste- n’avait semble-t-il pas pris conscience qu’il risquait de perdre au passage quelques prébendes). Finalement Perben l’a fait plier. J’aurais pu vous parler des pressions faites d’un côté par le Cabinet du Garde des Sceaux, de l’autre par le Cabinet de Gérard Collomb.

 

J’aurais pu vous évoquer une nouvelle fois la vacuité des infos diffusées sur les décrochages lyonnais de RTL, le naufrage de Gérard Angel et celui annoncé régulièrement  de Lyon Capitale… le marché aux chapons de Montrevel où l’on retrouvait beaucoup de fines gueules lyonnaises. J’aurais pu vous narrer les mésaventures de quelques architectes lyonnais : on se souvient que Lyon People avait raconté le strip-tease de l’un d’entre eux aux cours d’une soirée vinicole. Marco avait précisé qu’il s’agissait d’un architecte très connu sans plus d’infos. Résultat : tous les architectes à l’ego développé furent appelés par leurs amis pour les féliciter ou les chambrer. En réalité le strip-teaseur est un architecte dont la réputation ne dépasse pas sa petite famille.

 

J’aurais pu vous parler du départ probable du regretté  Dhorasso  du dernier conseil municipal pendant lequel Dubernard et Philip ont été traités d’imbéciles par Yvon Deschamps…(il faut dire que le concubin de Martine Roure est expert en matière d’imbécillité), j’aurais pu également vous révéler les secrets des dîners mondains de la Baronne Françoise Petit

 

Bref, j’aurais pu radoter quelques « lyonnaiseries ». J’ai préféré, pour le cas où le père Noël existerait, lui envoyer cette lettre l’incitant à faire quelques cadeaux à mes meilleurs amis :

 

Cher Père Noël,

 

Merci de ne pas oublier les petits souliers de la jet-set lyonnaise. Pour t’aider dans ton travail, je me permets quelques suggestions. Pour Danielle Noir qui, pourtant a déjà reçu beaucoup de coups dans sa vie et qui veut une bonne place sur la liste des Régionales, je te recommande de lui offrir un bouclier en béton armé ( demande à Bouygues ).

Pour son mari, quelques valises pour ses déplacements et un détecteur de mensonges. Pour Gérard Angel, un voilier qui ne coule pas. Pour Brunet-Lecomte, un avocat à temps plein. Pour Paul Satis, un passage à l’émission qui permet aux hétéros de se faire relooker par des homos en folie. Pour Etienne Tête, un Palm où figureraient tous les numéros des journalistes participants aux lynchages médiatiques qu’il suscite. Pour Marco et Nico, une machine à calculer pour recenser tous les internautes qui se connectent sur leur site et comptabiliser toutes les pages de pub qu’ils vont réussir à vendre au Conseil Général et à la Ville de Lyon. Pour Lacombe, un week-end avec Dhorasso. Pour Aulas, une bombe qu’il pourra placer chez Lyon Mag. Pour Braillard une paire de pantoufles… Pour l’ex Miss France, mon numéro de portable. Pour Albert Constantin, sa première étoile tant il se démène pour régaler ses amis. Pour Alain Bideau, la place dont il rêve sur une liste aux Régionales. Pour Béghain, le coffret des lettres illustrées de Van Gogh. Il verra ce que c’est qu’un véritable artiste visionnaire. Ca le changera des pompiers qui se la jouent à la Biennale. Pour Daclin un nouveau râtelier. Il a déjà mangé beaucoup à tous les autres. Pour Denis Trouxe « les illusions perdues ». Pour Fernand Galula, une invitation à toutes les « premières », car notre homme aime être là où il se passe quelque chose même quand il ne s’y passe rien, même s’il n’y rencontre que des gens qu’au fond il méprise. Pour Le Bec, un chapeau extensible pour s’adapter aux dimensions de sa tête qui grossit à vue d’œil. Pour l’opposition bien silencieuse, un porte-voix, histoire qu’on puisse l’entendre.

Pour Guy Darmet, le beau temps pour son Défilé. Pour Bocuse, une énième médaille en chocolat.

Pour le Cardinal Barbarin, un abonnement à Lyon Cap, son journal de prédilection. Pour Max Vincent maire de Limonest, une tronçonneuse et un bulldozer pour qu’il puisse accélérer la destruction des sites protégés des Monts d’Or. Pour Albert Artiaco, le numéro de téléphone de ses amis qu’il oublie depuis qu’il passe sa vie à Cannes. Et bien sûr pour tous les élus, un peu de courage et de désintéressement.

 

Pour tous ceux que j’ai oubliés et qui rêvent d’être connus et reconnus, l’adresse d’un conseil en notoriété capable de faire d’un bourrin, une star temporaire. Pourquoi pas l’adresse de Botton ; il a du temps de libre. Une paire de pistolets pour Vollerin et Gouttenoire,  pour qu’ils règlent définitivement leur différend. Si l’un doit y rester que ce soit Gouttenoire dont les talents de critique ne manqueront pas au paysage de la peinture de Lyon et encore moins d’ailleurs... Pour le couple Deschamps-Roure, un coffre fort pour mettre à l’abri leurs petites économies (c’est le couple le mieux rémunéré de la gente politique lyonnaise). Pour le couple Mesplède, une commande par la mairie de Lyon de quelques bouquins laborieux et insipides vantant sans talent ceux de nos grands chefs. Pour le couple Chaslot-Arfeuillère, le bouquin de Jean-Marc Requien, « Lyon, belle rebelle » ainsi qu’un miroir déformant pour qu’ils puissent se regarder sans rougir de honte. Pour le couple Daclin, spécialiste du mélange des intérêts et des genres, un shaker en or massif. Et enfin, pour le couple Caroline et Gégé, le bouquin de Françoise Pernoud « Comment élever mon enfant » et tous les CD des vainqueurs de la « Star Academy ». Et pour moi, des boules Quiès pour ne pas entendre tout le mal qu’ on dit de moi .

 

Sur ce, je pars pour de longues vacances. J’ai besoin de prendre quelques distances avec l’actualité lyonnaise, histoire de me consacrer à quelques projets qui me tiennent à cœur. J’espère que Marco et Nico mettront à profit cette trêve pour se réconcilier avec tous ceux que mes chroniques avaient fâchés. Si Dieu me prête vie et si vraiment vous insistez, je reviendrais dans quelques semaines.

 

A bientôt, peut-être…

 

Justin Calixte


 

 à suivre, la Chronique du 15 décembre