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La prestation de Renaud Dutreil dans l’émission
« Télé Matin » diffusée vendredi 31 janvier sur
France 2 n’est pas passée inaperçue du monde de
l’art. Premier à réagir, Alain Vollerin,
rédacteur en chef de Mémoire des Arts…
La médiocrité est contagieuse…
Nous dit Jean D’Ormesson dans son
roman-mémoires intitulé « C’était bien ».
Renaud Dutreil, secrétaire d’état au
commerce et à l’artisanat vient de révéler à « Télé-Matin »
qu’il était gagné par la contagion.
On savait le personnel politique inculte, hommes
et femmes confondus, mais là, notre Renaud ne
fit pas dans la dentelle. Des millions de
Français furent sans doute stupéfaits de le voir
agresser les collectionneurs d’œuvres d’Auguste
Renoir, Edouard Manet, et autres tableaux de
maîtres. Pourquoi chercher à dénuder Paul pour
habiller Pierre ? Depuis le 11 septembre, les
marchands de tableaux de Paris et de province
tirent la langue. Les acheteurs américains ont
déserté leurs boutiques. C’est tout un marché
qui est menacé par la récession économique.
Et voici, le Renaud balourd qui les attache au
pilori, les montre du doigt, les dénonce…
Dutreil est gourmand, plus que gourmet. Il
avoua, en direct, s’être jeté sur une part de
gâteau qui traînait sur une table pendant les
Bocuse d’Or. Et voici, le goinfre, mal élevé,
qu’on nous promet, comme futur candidat à la
mairie de Lyon. Pauvres lyonnais, comme je nous
plains.
Plutôt qu’un monstre pareil, je préfère encore
notre Gégé. A côté de ce poids lourd de
l’éloquence, c’est un maître du bel canto.
Michel Noir nous fit passer du rêve au
cauchemar. Le Renaud peut se bercer de ses
belles promesses. Oui ! Dans Dutreil, il y a
treil. De la treille au vin, il n’y a qu’une
grappe, à laquelle le Renaud s’agrippe, pour
nous laisser croire qu’il en connaît un bout sur
les traditions gastronomiques. Ce maladroit
s’apprête à ruiner le monde de l’art. Craignons
qu’il ne mette le feu à notre Hôtel de ville, si
candidat, il était élu.
Alain Vollerin, le 31 janvier 2003
A
suivre, Emballée par Bruno Salomone !
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