Le
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Un Soirée chez
Gaston : cela n'a gêné personne de marcher dans
la boue.
Ce mardi 15 octobre, une foule compacte se
presse devant ce qui semble être un entrepôt
désaffecté. Le cadre est pourtant loin
d'accueillir une rave ou tout autre free party.
Il s'agit tout simplement d'une incursion avant
travaux dans le nouveau projet de Michel Barthod.
Après s'être illustré rue Mercière (Salmon
Shop, Bleu de toi, Lolo Quoi, ...) le grand brun
se lance dans une nouvelle aventure résolument
conceptuelle: le "restaurant agricole". Gaston,
nom annoncé pour ce nouvel opus, se veut en
effet un lieux de vie et de rencontre où les
convives pourront à loisir composer leur
gueuleton à partir de produits simples mais bons
et disponibles à la façon d'un marché ou d'une
épicerie. Ou : quand le terroir et le self
service font bon ménage, c'est encore à Gerland
que la nouveauté pointe son nez (8 rue Challemel-Lacour).
En attendant de pouvoir juger sur pièce ( on
annonce 4 mois de travaux ) les heureux élus
étaient invités à venir partager un moment dans
cet immense entrepôt en devenir. Et de l'espace
il y en a! Mais très vite plus de mille
personnes ont investi les lieux, slalomant
gaillardement entre des étals stylisés de fruit
et légumes, de grandes tablées où s'improvisait
de vaillantes retrouvailles et une gargantuesque
tartiflette sur pied. De pains de campagne (de
la maison Jocteur évidemment ) en canards mis en
scène, ce
lieu encore brut s'habillait déjà d'une
atmosphère jouant sur la typicité.
Le contraste était saisissant entre ces
brushings et un cadre fleurant bon la rusticité,
les tenues apprêtées et le service coiffé d'un
béret inévitable. Mais ce n'est pas parce que
l'on est parti faire un tour à la campagne que
l'on va se laisser aller! Le bar peut en
témoigner: certes on a pu arroser sa charcuterie
avec un bon vieux verre de rouge mais force est
de constater que les vieilles habitudes
champenoises ont vite repris le dessus.
Des boutiques aux restaurants, des partis
politiques aux établissements de nuits, tout
ceux que Lyon peut compter comme accrocs aux
bulles semblaient avoir répondu présents. Les
tribus se mélangeaient tranquillement et sur la
fin de soirée certains téméraires se fendaient
de quelques pas de danse juchés sur des tonneaux
ou des murets de bûches de bois malgré une
ambiance musicale trop discrète. Allez ! Tout ne
peut pas être parfait mais il reste que les
lieux résonnent déjà d'une atmosphère
particulière.
Jean-Claude Beaumont, le 21 octobre 2002
A
suivre, Les revendications d’Exselsia...
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