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La Saint-Valentin : TRACE !…ton chemin .

A ne pas s’y méprendre, ce n’est pas de l’aigreur personnelle qui inspire ce message mais un pur souci de l’intérêt général. Tout le monde s’est vu devant un téléphone qui ne sonne pas, et un lit qui n’attend qu’une seule personne après avoir mangé son plat Findus le soir de la Saint-Valentin ! Et même sur la boîte de ce succulent met, vous pourrez lire « pour deux personnes ».

Alors qu’une heure avant, vous étiez avec des amis autour d’un verre, et que vous vous plaisiez à asséner toutes les mauvaises intentions commerciales d’une telle manifestation soi-disant amoureuse, ce soir-là comme tous les autres, ce sont les factures qui ornent votre boîte aux lettres. Oui, nous sommes tous d’accord, ce n’est pas le 14 février qu’il faut lui dire qu’on l’aime mais tous les jours de l’année. N’empêche, que dans la rue ou dans le magasin où vous achetez la bague qui vous plaît (on est jamais mieux servi que par soi même !), il y a toujours celui ou celle qui dit « faîtes moi un paquet cadeau » devant vous à la caisse.

Que quelqu’un fasse quelque chose… l’amour ne se commercialise pas (surtout quand on est célibataire !). Et pour ceux qui ne savent pas laquelle choisir, vous y avez pensé ? Non seulement, il faut acheter deux cadeaux (originalité oblige !) mais en plus il faut briser le cœur de celle qui pensait déjà au mariage. Et pour les couples plus traditionnels, rares sont ceux qui trouve l’idée qui fait fondre… de la boîte de chocolat aux fleurs, la réflexion se fait plutôt légère ! Au pire, il prend bien soin de vous dire « Ma chérie, je ne roule pas sur l’or en ce moment ! », et là vous répondez le moins crispée possible : « De toute façon, la Saint Valentin, ça veut rien dire mon poussin jaune (cocu, OUI !), RENDORS TOI ! ». Alors, voilà, désillusions, dettes, bilan difficile d’une vie amoureuse, plus rares sont les heureux que… les autres !

Cela dit, une petite soirée au restaurant avec votre meilleur pote n’est pas une meilleure idée ! ! ! La bougie au centre de vos regard et l’impression d’être cerné d’amour pourraient engendrer entre vous un certain malaise… Alors que faire pour ne pas déprimer ce soir là ? non mais vous croyez vraiment que j’ai la solution ? Au mieux, sortez le 13 février jusqu’au matin et couchez vous après le film du 14…

Et, comme le média va plus vite que vous, évitez les chats sur le net, car vous serez obligé de vous taper les idées cadeaux des webmasters, ou les adolescents pré pubères qui, en mal d’amour sont encore plus directs que d’habitude du genre « Viens chez moi, on se consolera à deux ». Non, vraiment, la Saint-Valentin, ce n’est que la soirée de ceux qui ont un chiffre d’affaire à gérer, c’est ce qu’il faut se dire. Si vous avez des animaux, c’est le moment ou jamais de leur acheter des croquettes de luxe, vous aurez l'impression d'avoir quelqu’un à chérir…

C’est vrai quoi, on n’a pas le droit de réserver une soirée couples grandeur nationale ! Déjà que de faire la chandelle dans une soirée intime est une épreuve sur soi-même! Disons en résumé que le bonheur des uns fait le malheur des autres ! Espérons au moins que le sujet de Delarue (mercredi soir !) ne sera pas « jusqu’où peut on aller par amour ? », histoire que la fatalité de cette soirée ne devienne pas meurtrière.

Et n’oubliez pas « restez naturel », car du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas ! (pour ceux qui auraient décidé d’acheter un string léopard en guise de surprise !)

Enfin, voilà, tout ça pour dire que grâce à toi, cher Lyonpeople.com, je ne me suis pas sentie seule ce soir-là. Tu aurais pu penser à mettre en place une permanence téléphonique pour les plus désespérés, mais ici tout le monde avait quelque chose de prévu. A la réflexion, si, vous êtes bien seul…mais ce n’est qu’une mauvaise soirée à passer, demain est un autre jour !

La citation du jour : « Les déclarations d’amour pour toujours ne sont jamais ridicules quand elles s’accompagnent d’émeraudes. » , comme disait cet écrivain anglais du nom de Somerset Maugham. Il avait tout compris… A bon entendeur !

Epona Witer, le 15 février 2001

A suivre, Touche pas aux enfoirés

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