Tapis Rouge
Jeudi 2
octobre 2003
De nos envoyés spéciaux Nico (photos) et Marco (chronique)
La rue Auguste Comte rebaptisée « rue du bon goût » prend ses aises.
Piétonnière l'espace d'un soir à l'image de la journée sans voitures
imaginée par la municipalité. A une différence près : elle est noire de
(beau) monde...
Et c'est peu dire qu'il y a du people au tapis ! Ceux qui viennent se
montrer (les politiques par exemple) et les habitants du quartier
rejoints par leurs homologues des Brotteaux et de l'ouest lyonnais. Les
m'as-tu-vu ne font qu'un tour de piste (électorale), les seconds
s'attardent ! Calixte reprend le pouvoir à Ainay ! La rue se transforme
alors en salon de thé virtuel, les classiques façades faisant office de
boiserie. Un entre soi mondain et inter générationnel. L'occasion de
déambuler en famille et de rencontrer de vieilles connaissances, de
celles que l'on ne voit qu'une fois l'an. C'est déjà beaucoup ! Des
embrassades ponctuées d'un inévitable : « Comme je suis content de te
revoir ! » tout en pensant : « Il a vraiment mal tourné ! ».
Avant de gagner sa table à La Plage, chez Tante Alice ou
Tatie Danielle (Marie Danielle pour les touristes),
passage obligatoire chez Max Chaoul qui finit d'apprêter ses
mariées. Plus loin, dans sa petite gâterie (pardon, galerie !)
Alexandre Boritch sue à grosses gouttes. Fort heureusement un ange
passe pour l'éponger ! Alain Locatteli se frise les moustaches de
(bons) mots et de champagne. Chez Agnès B, séquence émotion pour
Muriel et Elevie à la vue d'Olivia, désormais mère
de famille à plein temps. Un peu plus loin, les 3 drôles de dames de
Marie-Claire ont le sourire ultra bright ! Et pour cause : elles
n'ont pas encore vu le dernier numéro de Lyon Femmes...
On se taquine à fleurets mouchetés, on tapote le joue du petit dernier
bien sanglé au fond de sa poussette tout terrain. Un petit loup pas
dépaysé pour un sou : bergères et commodes Louis XV sont déjà son pain
quotidien. On se croise et on se salue, tout en prenant soin de ne pas
se mélanger : dans les boutiques tendance étiquetées « nouveaux
riches », ces messieurs affûtent leurs cigares et ces dames posent
délicatement leurs lèvres zodiacales (made in Docteur N) au bord
d'une coupe tout en « matant », l'air de ne pas y toucher. De l'autre
côté de la rue, devant un bureau à cylindre ou un buffet deux corps, la
« vieille France » (tré)passe, sans un regard !
So lyonnais !
La projection diapos, c'est maintenant !
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