Medef
Lyon-Rhône
Soirée des
entrepreneurs au Victoria Hall
Photos
ã Saby Maviel
A quelques jours des élections
législatives, plus de mille entrepreneurs étaient présents à la soirée
annuelle du MEDEF Lyon-Rhône, autour de l'invité d'honneur, Henri de
Castries, Président du Directoire AXA.
Reprenant à leur compte le titre du
livre du MEDEF, plus d'un millier de dirigeants ont rappelé aux forces
politiques dans quel environnement économique ils entendent évoluer à
l'avenir. En introduction, Bertrand Millet a souligné que le
monde de l'entreprise aborde la période qui s'ouvre avec responsabilité
et enthousiasme. « Enthousiasme car c'est peut-être un nouveau cycle
qui s'ouvre. Cette nouvelle page, les entreprises l'abordent avec
enthousiasme, c'est-à-dire avec l'espoir d'une croissance soutenue et
durable. Responsabilité, cela signifie que le MEDEF et les partenaires
sociaux puissent travailler sans être dans des postures ou des jeux de
rôle, pour dégager des solutions novatrices face aux problèmes de la
Nation ».
Parmi ceux-ci, « faire grandir nos
PME » apparaissait comme un thème crucial à débattre
lors de cette soirée. Le constat est là : les entreprises françaises
grandissent moins vite que leurs homologues anglais, allemands ou même
italiens. Une illustration : sept ans après sa création, l'entreprise
française aura augmenté ses effectifs de 7% contre 22% en Allemagne.
Animé par Thierry Debaille, un plateau d'intervenants sur ce
thème rassemblait Frédérique Girard (Dermscan), Eric Tournaire
(Scherdel Ressorts) et Hervé Mao (Raisonnance). Tous trois
patrons de PME, ils ont tour à tour su insuffler leur dynamisme mais
également leurs attentes pour le développement de leurs entreprises. A
leur côté, Hugues-Arnaud Mayer, membre du Conseil Exécutif du
MEDEF, a rappelé la genèse du livre « Besoin d'air », qui contient des
propositions concrètes pour faciliter la croissance des PME françaises.
Concluant cette
soirée, Henri de Castries a rappelé que « Rhône-Alpes a dans
son ADN le travail, l'effort et la réussite ». A ses yeux, il ne
fait aucun doute que la région et la France ont les moyens de relever
les défis de la mondialisation. « Parmi les cent premières
entreprises européennes, 32 sont françaises ». A contrario, pendant
que les entreprises françaises se développaient ; « l'Etat a fait des
choix inverses » dénonçant notamment la réduction du temps de
travail marchand. Pour autant, Henri de Castries estime que les chefs
d'entreprise portent aussi une part de responsabilité pour n'avoir pas
su convaincre l'opinion de la nécessité d'avoir des entreprises
prospères. « Pourtant, nous avons des opportunités formidables à
saisir. Des milliards d'hommes entrent dans l'économie de marché
et par là même découvrent la démocratie. C'est aussi cela la
mondialisation. Pour ne pas être absents de ce mouvement, il faut
réconcilier la France avec l'économie marchande » estime-t-il.
Conquis par l'intervention d'Henri de Castries, les entrepreneurs
présents applaudiront durant de longues minutes le mot de la fin sous
forme de citation : « Quand le vent se lève, certains construisent
des murs pour se protéger, d'autres construisent des moulins pour faire
du pain ».
|