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Les questions du public

 

Que pensez-vous faire au niveau des fonctionnaires de la ville de Lyon ?

 

Réponse de Michel MERCIER 

 

Moi je crois qu'aujourd'hui on ne peut pas se lancer dans une politique de gestion rigoureuse du fonctionnement contre les fonctionnaires d'une collectivité locale. C'est avec eux qu'il faut trouver des bonnes solutions. Par contre, il est certain que les métiers locaux changent, et que l'on a pas besoin avec les nouvelles technologies, d'un nombre de secrétaires ou autres, donc il faut accepter de faire changer les métiers des fonctionnaires, changer les catégories de fonctionnaires.

 

Moi j'y suis donc très favorable, parce que dès que je me retrouverai en

fonction, j'engagerai avec les fonctionnaires des négociations sur le nouveaux métiers, comment remplir les tâches administratives, les tâches sociales que doit remplir une mairie, et cela ne doit pas se traduire par une augmentation de la masse salariale, que l'on ne serait pas capable d'encadrer. Il y a déjà le statut qui fait qu'il y a des dépenses automatiques obligatoires, et nous devons à la fois sur ce point moderniser et cela veut dire un meilleur service aux lyonnais, donner aux fonctionnaires des perspectives de carrière, sans augmenter la masse salariale, donc sans augmenter le nombre de fonctionnaires.

 

Henry CHABERT

 

Simplement je pensais que les dépenses de personnel sont obligatoires, et quelles sont liées simplement à l'augmentation directe de la population. La population a augmenté de 8% entre deux recensements entre 1990 et 2000, donc il a des emplois qui sont directement liés (plus de crèches, plus d'écoles, etc.) proportionnellement. Et puis il y a des emplois qui eux doivent pouvoir bénéficier des évolutions. Je vais citer un exemple le Plan Lumière, a été mis en place avec une augmentation considérable, puisque non seulement on a mis en place ce plan, mais en plus on a renforcé la sécurité dans les rues en augmentant le nombre de points lumière près de 40% sans augmentation d'une personne au service de l'éclairage. Il était à 100 personnes en 1989 et il est à 100 personnes en 2000. C'est donc dire que l'on peut dans un certain nombre de domaines faire des progrès, en n'augmentant pas les effectifs.

 

Marylène CAHOUET

 

Tout simplement c'est qu'il y a des services pour la population, pour les habitants, et des équipements, donc il faut les faire vivre, il faut bien des personnels et des personnels stables et qualifiés pour qu'ils profitent à tous. Diminuer le nombre de fonctionnaires, c'est nuire à la qualité du service rendu, et puis cela peut entraîner aussi des problèmes de sécurité graves.

 

Gérard COLLOMB

 

Je pense que la première que la première tâche aujourd'hui, c'est de remobiliser le personnel municipal qui est relativement démobilisé, c'est un grand souci. Il ne faut pas faire d'effets d'annonce, quelquefois on annonce la nécessité de comprimer du personnel, et quand on s'aperçoit finalement du bilan qui est fait on s'aperçoit que ce n'est pas quand on voulait supprimer du personnel qu'on l'a effectivement réalisé dans les faits. Il faut faire adhérer les gens aux grands projets, quand je suis arrivé à la tête de la mairie du 9ème ont s'est mis à bosser comme des fous. Notre personnel dans un premier temps s'est dit « si c'est çà la gauche ! » parce qu'effectivement on augmentait leur durée de travail. Puis petit à petit ils se sont pris au jeu, de la remobilisation que l'on donnait et de la revitalisation du 9ème arrondissement. Et aujourd'hui c'est une équipe parfaitement intégrée, parfaitement mobilisée, je crois que c'est ce qu'il faut que l'on fasse sur la ville de Lyon.

 

Gérard PELISSON

 

Il faut savoir que Charles MILLON veut introduire dans la gestion du fonctionnement une notion de gestion par objectif, avec des primes d'intéressement. Cela va exactement dans le sens de ce que vous indiquez. Il faut re-mobiliser, essayer de limiter un peu l'absentéisme mais ceci ne pouvant se faire qu'avec l'accord des intéressés.

 

Il y a quand même une circonstance où l'on peut procéder à des restructurations, à condition effectivement d'y intéresser le personnel. C'est à l'occasion des départs à la retraite. Bien sûr dans certains cas les personnes doivent être remplacées nombre pour nombre, mais dans d'autres cela n'est pas indispensable et c'est là sans doute qu'il y a une possibilité de contrôler les dépenses.

 

 

Question : Je suis lyonnais, donc ma question va être simple, vous avez parlé de relations internationales. Je suis étonné qu'il n'y ait pas de liaison ferroviaire ou rapide entre Satolas et Lyon centre ville. Vous avez parlé de politique de réseau autoroutier, ferroviaire, de la politique des transports donc j'aurais aimé votre avis tous les six. Et puis une seule petite question à Gérard PELISSON : ma société depuis peu est lyonnaise, elle vient de Paris, comme quoi Lyon s'est intéressé à des sociétés qui avaient leur direction générale à Paris. Donc M. PELISSON qui est un grand dirigeant, et dont le groupe international est un fleuron de l'économie française, donc si vous suivez le programme de Charles MILLON, est-ce que demain vous mettez votre siège à Lyon ?

 

Réponse de Gérard PELISSON :

 

Nous avons dans la région à peu près 3000 salariés, et nous avons évidemment des sièges régionaux. Il est clair que faire venir à Lyon les 2 500 personnes du siège de Paris, me semblerait une tâche difficile. D'abord à cause du nombre et je dirai que l'on à quand même un problème aujourd'hui dans les groupes comme le mien, la décentralisation malheureusement aurait plutôt tendance à sa faire en dehors de l'hexagone plutôt que dans l'hexagone. Lyon n'est pas responsable de cela, je dirai que c'est la politique générale, fiscale, et comme vous le savez pour les entreprises il se trouve qu'en France nous sommes en zone rouge dans tous les domaines de la fiscalité de l'entreprise et de l'entrepreneur.

 

Cela est un très sérieux problème maintenant pour venir à Lyon, malheureusement je le souhaiterais moi-même, c'est difficile de faire venir le siège à Lyon.

 

En ce qui concerne la liaison rapide St-Exupéry - Lyon, je crois que c'est dans les urgences, et c'est considéré comme l'une des priorités en tout cas.

 

Bruno GOLNISCH

 

Je crois que le problème c'est qu'une liaison qui ne servirait qu'à relier Lyon à Satolas ne serait pas rentable. Il faudrait alors qu'elle fasse des haltes sur le trajet.

 

Henri CHABERT

 

Quand on me dit qu'on a à la fois une liaison rapide et en même temps qui dessert chaque point, je ne vois pas très bien comment cela peut fonctionner. Quand on voit la durée du trajet qui relie Bron à Perrache, moi je ne vois pas comment ceux qui veulent arriver rapidement depuis St-Exupéry jusqu'au cœur de Lyon, vont emprunter le contournement. Je pense que c'est pas terrible alors est-ce qu'il faut faire plus d'investissements dans une liaison rapide, peut-être train rail en passant par Eurexpo - Lyon St-Exupéry c'est une vraie question.

 

Comment aussi brancher plus rapidement un voyageur qui arrive à St-Exupéry sur le réseau du métro ? On ne peut pas répondre rapidement à cette question, tout le monde s'y est cassé le nez et c'est un investissement très lourd. Donc je pense qu'en tant que responsable politique ou responsable tout court, d'ailleurs c'est un investissement qui représente au moins deux milliards à deux milliards et demi, toutes les études ont montré que c'était de cet ordre là. Est-ce que cette somme est justifiée dans un moyen de transport lourd, ou est-ce que l'on a d'autres solutions qui sont beaucoup plus légères, beaucoup plus efficaces par exemple des taxis à prix fixe ou des bus beaucoup plus rapides. La Satolienne par exemple que l'on avait inscrite dans le plan d'occupation des sols de la Communauté Urbaine, et je déplore M. le Président du Conseil Général, que vous n'ayez pas usé de toute votre autorité pour faire inscrire par exemple dans le cadre des communes de l'Est et du Syndicat Communal, cela pouvait être une bonne réponse qui pouvait être faite par anticipation sur ce qui pouvait être fait sur une liaison rapide Satolas - Lyon

 

M. MERCIER

 

Je voudrais à M. CHABERT que je suis entièrement d'accord, mais comme la satolienne il ne l'avait pas commencée, et que les communes ne croient que ce qu'elles voient, entre dire et faire il y a un grand pas.

 

Tout le monde s'est cassé les dents sur cette affaire de liaison entre Lyon et Satolas et aucun de nous n'a la solution miracle sinon on le dirait. La piste Satolas c'est aussi un inconvénient, c'est que si St-Exupéry veut se développer c'est bien mais il est aussi un peu éloigné de la ville, et qu'il y a des terrains sur lesquels on pourra construire des pistes supplémentaires demain. Aujourd'hui ce qui importe c'est de développer l'aéroport il faut que l'on franchisse un plus grand nombre de voyageurs, à ce moment là on aura une rentabilité.

 

Peut-être que l'on peut utiliser les sites existants, notamment celui des chemins de fer de l'Est pourquoi pas y faire les navettes qui feraient Lyon - Satolas et qui partiraient de la Part-Dieu, en direct ce serait déjà intéressant et important et on pourrait gagner du temps.

 

Marylène CAHOUET

 

Je pense qu'il faut effectivement utiliser ce qui existe déjà c'est-à-dire essayer d'effectuer un branchement par les Chemin de Fer de l'Est, et prévoir un système qui permette de desservir les villes de l'Est, comme il y a des projets pour réactiver ce type de chemin de fer comme pour le Val de Saône. A ce moment là ce type de projet de desservir des villes qui sont sur le parcours, et de faire de liaisons rapides avec Satolas.

 

Question : Est-ce que tout ce que vous avez présenté s'inscrit dans le cadre d'une action commune ville/Communauté Urbaine ? Est-ce que vous envisagez être maire de Lyon et partir de la Communauté Urbaine ?

 

Gérard COLLOMB  : vous demanderez à d'autres, mais pour ce qui me concerne : non. Il faut maîtriser les deux si l'on veut faire réellement une politique, j'ajoute qu'en ce qui me concerne nous sommes partisans de l'élection du conseil de la Communauté Urbaine au suffrage universel directement, en même temps que les élections municipales bien sûr.

 

Michel MERCIER : Je crois que l'on ne peut pas dire oui ou non après avoir expliqué qu'il ne fallait pas que Lyon soit impérialiste. Je pense qu'aujourd'hui les circonstances font que le maire de Lyon, doit exercer des responsabilités d'agglomération. Il faut savoir très clairement si demain l'on veut l'élection au suffrage direct du Président de la Communauté Urbaine, ou bien une séparation des deux fonctions. Il faut s'y préparer que notre responsabilité dans ce mandat là, c'est de préparer justement par une répartition des compétences claire et nouvelle, les deux mandats aujourd'hui il faut clairement que le maire de Lyon puisse en assumer les deux fonctions.

 

Henri CHABERT : On n'est pas dans la situation à Lyon de celle de la Communauté Urbaine de Lille, ici vraiment le poids de Lyon implique que Lyon joue son rôle de moteur dans la Communauté Urbaine, et j'ajouterai que c'est aussi un gage pour l'économie, il y a un respect de l'équilibre.

 

Marylène CAHOUET

 

Moi j'ai dit et je rappelle que nous sommes pour le suffrage universel de la Communauté Urbaine.

 

Gérard PELISSION : Je pense que la réponse de Charles MILLON serait non, comme celle de mes deux voisins qui ont une position commune sur ce sujet.