Starsky et Hutch
Le retour des chevaliers au grand
cur...
De notre correspondant Arnaud Curt
Rappelez-vous les dimanches après-midi de votre
jeunesse avec l'ennuyeux repas de famille, suivi
de l'inoubliable série « Starsky et Hutch ». 20
ans plus tard, les deux flics au volant de la Ford
Gran Torino rouge et son inoubliable bande blanche
sont de retour sur grand écran ! Ressortez le
pantalon patte d'eph et le colle pelle à tarte et
foncez dans la salle obscure la plus proche !
A vrai dire, on se dirigeait plutôt à reculons
vers cette énième adaptation de série par les
grosses machines hollywoodiennes. Lassé par les
désastreux épisodes de « Drôle de dame » ou
de « mission impossible », on s'attendait à
une grosse arnaque loin de l'esprit originel. Et
là, on se retrouve en face d'un vibrant hommage au
feuilleton et à l'époque qu'il transposait. Si
bien qu'en sortant, on retrouve l'envie de
fouiller dans nos greniers pour récupérer nos
ensembles psychédéliques.
Ben Stiller
incarne un Starsky (le brun), parfait tel
que Paul Michael Glaser, l'acteur original
(aujourd'hui devenu réalisateur), a cru qu'on
l'avait cloné. Il ne se trompe presque pas puisque
le comédien reproduit les mimiques et les gestuels
à l'identique. La révélation de « Mary à tout
prix » signe un grand jeu d'acteur qui nous laisse
présager que des bonnes choses pour les six
comédies qu'il s'apprête à sortir dans le courant
de l'année 2004. Owen Wilson (dans le rôle
de Hutch, le blond), son partenaire, livre
aussi un numéro rodé à la perfection qui nous
éloigne de son registre habituel. L'acteur
déclarait lors de la conférence de presse
parisienne : « C'est bon de pouvoir tourner un
film sans Jackie Chan !». On est plutôt
d'accord...
Dans le rôle d'Huggy les bons tuyaux, on retrouve
Snoop Doggy Dog. Le rappeur, plutôt habitué
aux vidéos pornos avec en bonus le fumage de
quelques plantes, offre l'un des plus beaux
défiles de mode seventies. A tel point que le film
mériterait d'être projeté à l'université de la
mode de Nadine Gelas. A ses côtés, figure
Carmen Electra (Alerte à Malibu, Scary
Movie) qui nous rappelle à quel point les bimbos
sillonnées sont utiles au cinéma.
Faites crisser les pneus et foncez voir ce moment
de délice, so kitsh of course !
Film
suivant...
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