Mireille
Cornillon ou le pinceau passion...
Par Marie Hess
Mireille Cornillon
a choisi le Sofitel Lyon Bellecour pour exposer
ses quelque trente toiles. Bien qu'elle ait
peint toute sa vie, elle n'expose que depuis
cinq ou six ans, et ce pour le plus grand
plaisir de nos pupilles !
C'est à Lyon qu'elle revient, pour la seconde
fois, nous parler d'elle à travers ses toiles,
nous plonger dans sa réalité. «J'aime peindre
des instants d'émotion» me murmure-t'elle.
Et les murs de l'hôtel en sont pleins... L'on y
trouve notamment quelques portraits, dont ceux
de Clint Eastwood, Serge Gainsbourg ou même Mère
Teresa. Ce qui les unit? «Ce sont des gens
qui m'ont fascinée», poursuit mon
interlocutrice. Le portrait de Mère Teresa est
issu de la thématique «La Femme: Belle, sainte
et damnée ». Le peintre a aimé le
symbolisme qui s'en dégage. Chez Clint Eastwood,
c'est son côté buriné, marqué par la vie qui l'a
interpellé. Quant à Gainsbourg, comment ne pas
se référer à sa musique, au personnage? Mais
dans l'uvre de Mireille Cornillon, ce que j'ai
le plus aimé c'est sa vision de la rue. Que ce
soit à travers ses mots ou sa peinture. «J'aime
peindre des gens simples, assis dans la rue, sur
un banc ou une marche. Ca me perturbe et me fait
chaud au cur tout à la fois. J'aime
l'atmosphère de la rue, avec sa tristesse et sa
nostalgie.» Tout est dit. Et sa peinture est
tout autant évocatrice. Je vous laisse juges.
Mireille Cornillon, c'est un univers très sombre
et très coloré, selon ses envies ou ses états
d'âme. Elle manie l'huile avec pinceau, couteau
et doigt... « Ce n'est pas du tout académique»!
En outre, pour les portraits qu'elle esquisse,
elle part toujours d'une photo en noir et blanc.
Pour réinventer, sur la toile, la couleur. Selon
ses amis, elle leur fait penser à Edouard
Hopper. Mais pour elle, la révélation, le choc,
sont apparus grâce à Cézanne et Van Gogh. Sans
oublier celui qui n'échappa pas à son coup de
pinceau, Jean-Michel Basquiat, dont elle
avoue avoir été «conquise par les dessins».
Lorsqu'on l'interroge sur ses méthodes de
travail, Mireille Cornillon explique que
certaines toiles viennent par jets, en fonction
de ses envies, de ses humeurs, des ambiances qui
se forment dans sa tête. L'appel du papier, en
somme... Mais elle précise qu'en général, «accoucher
d'une toile est terriblement long». Malgré
tout le travail que cela suppose, la passion du
peintre est restée intacte. Une passion qu'elle
monnaie 200 à 1700 euros. Alors en attendant
que, peut-être, vous deveniez vous-même
acquéreur, rendez-vous au Sofitel Bellecour.
Vous y découvrirez une peinture pleine de
chaleur et de générosité. A l'image de Mireille
Cornillon, simplement authentique.
Jusqu'au 30 janvier 2007
Hôtel Sofitel
Lyon Bellecour
Quai Gailleton - Lyon 1ème
Entrée libre
Présence de Mireille Cornillon au Marché de la
Création
le dimanche
Quai de Bondy 69005 Lyon
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