Et si on changeait de télé ?
La télé lyonnaise a atteint des sommets de
médiocrité et de suffisance.
Aurons-nous droit à la même punition en 2004 ?
Une joie de vivre qui transpire à l'antenne, des
animateurs dans le vent, des concepts
avant-gardistes, un habillage pêchu... Alors quoi ?
Vous ne reconnaissez pas TLM ? C'est normal : la
télé 100% lyonnaise, c'est tout l'inverse !
Le temps semble suspendre son vol du côté du
boulevard Yves Farge dans le 7e
arrondissement : les saisons passent, les
programmes se suivent et se ressemblent... tout
comme ses présentateurs (les meilleurs éléments
ont rejoint la capitale depuis belle lurette).
Bien entendu, la généralisation a ses limites et
nous avons tous nos préférés, même à TLM.
Par souci de leur tranquillité, nous ne les
citerons pas... Principale sinistrée : la partie
magazine, phagocytée par un Laurent Natale
(alias Laurent N pour les intimes),
animateur-producteur omniprésent à l'antenne
comme en coulisses. Tantôt aux côtés d'un
moustachu sympathique mais rébarbatif, tantôt
dans les soirées chaudes derrière son poulain
Christian d'Aubarède : Laurent N est sur
tous les fronts, s'entourant de
pseudo-assistantes-stagiaires pré-pubères qu'il
dirige au doigt... et à la braguette. Seulement
voilà : à force d'être partout, il est surtout
nul... part ! Résultat : ça gronde dans les
couloirs...
Un harem qu'il trimballe sur les différentes
émissions de la chaîne. Hormis le sport et la
culture, derniers bastions d'irréductibles,
l'araignée Natale recouvre la quasi-totalité des
programmes. Une situation inédite en télé. A
titre de comparaison, c'est comme si Delarue
ou Ardisson squattaient entièrement la
grille de France 2. Et c'est là le
problème ! En effet, plus que tout, la télé
lyonnaise manque d'émulation, de sang neuf et
de personnalités capables de redonner de la
couleur à cette antenne plate et mollassonne. Il
y a quelques années des Frédéric Lopez et
autres Christophe Gicquel tenaient la
baraque... Mais depuis c'est le calme plat !
Télé Lyon Métropole
semble être passée maître dans l'art de naviguer
à contre-courant, à tel point qu'on se demande
si le capitaine Dubois ne s'est pas
assoupi à la barre... devant ses propres
programmes ! Sérieusement, quand on zappe sur la
télé lyonnaise (car on zappe plus qu'on ne
regarde, le choix se faisant souvent plus par
pianotage hasardeux sur la télécommande que par
ordre du cerveau) : bonjour tristesse ! TLM
ferait passer la plus morose des télés
polonaises pour un Disney Channel sous
amphétamines. Avouez-le : si vous trouvez
vraiment que TLM est une chaîne qui
bouge, vous êtes soit :
- un musicien underground
- le particulier qui a vendu sa Fuego à Laurent
N
- la petite amie de Christian d'Aubarède
- un habitant de beauf land
Malgré tout, les changements ne se font que dans
la continuité (leitmotiv de la direction) et par
conséquent à doses homéopathiques. Alors
pourquoi ne pas changer une recette périmée
depuis un moment ? Fébrilité des responsables ?
Manque de clairvoyance ? Moyens insuffisants ?
Il y a sans doute un peu de tout cela... Mais le
comble, c'est quand la chaîne se félicite de ses
« fabuleux » scores d'audience à chaque vague de
sondages. Des scores claironnés ici et là et qui
font l'objet d'auto-congratulations pour le
moins mal venues. Car comme disait l'autre : « A
vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! »
TLM étant seule dans sa catégorie de
chaîne hertzienne locale, il semble difficile
qu'elle soit concurrencée. CQFD.
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