Je parle de l’an 2000. En l’an 2000 vous êtes bénévole à plein temps,
c’est à dire que vous n’avez plus votre entreprise puisque vous l’avez
laissée à votre fils.
C’est vrai. Je n’ai jamais pris 1 centime ! Ok ! On est deux au monde à
savoir que j’aurais pu prendre des millions…
Nicolas : C’est pour cela que vous êtes toujours là. Vous êtes
notre Raffarin local !
Ha, j’aime le terme. Attends, viens là toi. (Il embrasse Nicolas)
Qui a raffarinisé l’autre ?
Les deux ! Il me tutoies désormais ! Et il sera là pour ma fête !
François Turcas est bénévole à la CGPME, par contre il a des grosses
notes de frais…
C’est la vérité.
A combien se montent vos notes de frais mensuelles ?
J’ai un accord de 15 000 F par mois. (Se tournant vers Franck) Il
joue à quoi là ?
Les gens se demandent : comment vit François Turcas ? Vos indemnités
d’élu suffisent-elles pour assurer votre train de vie ? Vous êtes
conseiller régional, conseiller municipal…
Mes indemnités ? 15 000 F par mois pour tous mes mandats… non moins : 12.
Vous en êtes sûr ? Avec la Courly…
T’es con ! Franck, donne-lui mes feuilles de paye !
On a fait une estimation : environ 25 000 F par mois
Franck Morize : 20 000 francs, 19 000 !
François Turcas : Mais t’es fou ! Moi je lui donne mes feuilles. Ça
fait moins de 20 000 F. Ça fait 4 et 4 : 8, conseiller municipal,
conseiller du Grand-Lyon et le dernier conseiller régional, ça fait pas 15
000 balles. Je te jure, j’ai 3 mandats pour 15 000 francs net, payé tout
ce que tu veux mais net !
Mercier, Millon… Vous avez longtemps tergiversé avant de choisir la liste
Millon aux dernières élections municipales… Dans une interview accordée à
notre confrère « Acteurs de l’économie » , Marc Fraysse déclare : « François
est un grand affectif. Charles Millon le sait bien. Pour le convaincre,
quelques whiskies, une grande tape dans le dos et le tour est joué ! »
C’est un con ! C’est un jaloux parce que l’affectif, c’est vrai, ça je le
garde. Attends je vais te dire une chose, fils : bien sûr, je revendique
c’est la vérité, mais pas le whisky, hein ! C’est trop facile de mettre
une étiquette à des mecs comme nous…
Pourquoi êtes-vous allé chez Millon plutôt que chez Mercier en 2001 ?
C’est un homme, lui ! ça te va ?
Mis à part un amour immodéré pour le malt écossais, quels sont vos autres
points communs avec Charly ? Vous êtes tous les deux des abonnés des
toilettes, pardon des buvettes publiques (Conseil Régional, Grand Lyon…)
Il a des couilles. N’oublie jamais que je suis un fidèle. Je n’ai jamais
choisi le bon cheval. Frank m’a reproché beaucoup de choses. Il ne m’a pas
trompé non plus car il m’a toujours fourré dans des galères qui étaient
bonnes. Moi si j’ai décidé de dire oui, c’est pas Franck Morize qui va me
dire : « fais ça ! » Charles Millon est mon ami, il reste mon ami.
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