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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 


 

Si vous avez zappé une partie de votre histoire, c'est sans doute parce que vos parents se sont séparés lorsque vous aviez 4 ans... Vous devenez alors le chef de famille à la maison. Est-ce que vous portez le costard cravate depuis cet âge la ?

Non ils ne font pas de costumes en 4 ans ! Par contre dès 6 ans j'ai attaqué ! (rires)

 

Votre mère se retrouve donc jeune mère célibataire alors que vous êtes tout jeune ?

Oui et nous venons à Lyon avec ma sœur.

 

Cela n'a pas été facile pour elle tous les jours ?

C'est le moins que l'on puisse dire... Je suis très redevable à ma mère de ne pas nous avoir fait vivre son « calvaire », enfin les difficultés qu'elle a pu rencontrer. Elle s'est toujours attachée à ne pas nous faire subir quelque difficulté que ce soit. J'ai vécu une enfance très heureuse.

 

Vous avez effectué l'intégralité de votre scolarité dans le public chic au lycée Ampère ? Aviez-vous déjà ce physique de premier de la classe         ?

Pas du tout ! En fait j'ai eu 2 périodes : une période collège pendant laquelle j'étais la tête de Turc du collège ! C'était une catastrophe ! J'avais un nom que les gens ne comprenaient pas trop, je me faisais chambrer sur mes oreilles qui à l'époque était distinctif de tête de « turcissme » ! Et puis au lycée la tendance s'est inversée notamment après le redoublement de ma seconde où là je suis passé dans le côté obscur de la force ! (rires)

 

Vous avez développé très tôt un sens certain du business et êtes rapidement devenu un as de l'argent de poche. Vous avez commencé comme vendeur de sapins de Noël...

J'étais un peu obligé ! Oui ça a commencé quand j'étais à l'école Saint-Nizier. J'ai sympathisé avec un des vendeurs qui était là et du coup il m'a embauché pour un week-end et ça c'est plutôt bien passé... J'ai fait 2 ou 3 hivers de suite et j'adorais l'odeur des sapins ! Et du coup, tous les ans il faut que je m'achète un sapin de minimum 4 mètres de haut pour mettre chez moi !

 

Après une maîtrise MSTCF à Lyon III, vous enchaînez avec un Master d'ingénierie financière à Sup de Co Lyon. Comment avez-vous financé vos études ? Grâce à l'organisation de soirée ?

Les mariages, c'était immensément lucratif et puis après je me suis un peu lancé et j'ai fait pas mal de soirée étudiantes : le bal du doit, la nuit de l'Ecam... Après j'ai fait des soirées en boîte de nuit ! Il faut dire aussi que c'est une vraie école de la vie.

 

On raconte que vous avez rédigé votre mémoire de maîtrise en sortant de boite... Vous confirmez ?

(rires) Qui vous a dit ça ? Maintenant que j'ai mon diplôme, je peux avouer : oui !

 

A l'époque vous étiez Dj à l'Amnésia... avec un certain Frankie !

J'ai commencé là comme 90% des DJ de Lyon ! Je passais là complètement par hasard et là tout d'un coup la porte s'ouvre, on discute, le patron nous offre un verre et puis de fil en aiguille, je voulais fêter mon anniversaire et il m'a proposé de louer la salle, il n'y avait pas de DJ ce soir là, alors j'ai fait DJ et ça a démarré comme ça.

 

C'est à cette époque que vous faites la connaissance de Pierre Chambon et Thierry Lahon (actuels patrons de l'àKGB ndlr) au Blue Moon...
Thierry était pour moi « la » star incontestée de la vie lyonnaise comme pour beaucoup d'entre nous ! Pierre et Thierry avait pris en location-gérance l'Amnésia à Mr Frankie pour créer le Blue Moon ! Le Blue Moon c'était des gens comme Spider, Chuck, Thierry, et puis moi j'étais le 4ème DJ, ça voulait dire qu'en gros ils acceptaient de me faire passer le dimanche voire le lundi si tout allait bien et tous les autres soirs étaient réservés aux autres ! Je continuais dans la médiocrité de ma pauvre et triste jeunesse ! (rires)

 

Suite de l'interview