Vos amis disent
que vous avez le cur sur la main. Jean Pesson en sait quelque chose...
Joker !
La perte de votre
frère vous a beaucoup éprouvé. Vous en avez voulu à Dieu de vous l'avoir
emporté si tôt ?
Certainement, mais
je pense que je suis loin d'être le seul dans cas là, je connais peu de
famille qui n'ont pas du subir ce genre d'épreuve. C'est vrai qu'on a
tendance à devenir égoïste et on en veut quand même à la terre entière.
Maintenant, c'est aussi des décisions de la vie qu'il faut savoir accepter
ce qui n'empêche pas d'en garder une souffrance à vie, ça c'est certain.
Il est vrai que j'en ai beaucoup souffert, c'est toujours un évènement
extrêmement personnel. Aujourd'hui j'arrive un peu à en parler 25 ans
après mais au début j'avais beaucoup de mal à en parler parce que c'était
de l'injustice.
A cette époque j'ai
fréquenté ce service à Grange Blanche et c'est dur car c'est des enfants
qui sont tous dans la même situation. Je pense que je finirai ma vie à
aider ces enfants là, c'est certain.
C'est une façon
de parler de Dieu justement, vous avez fait tout votre parcours scolaire
dans des écoles catholiques : est-ce que Dieu compte toujours dans votre
vie ?
Je pense qu'il y a
trois période dans la vie : il y a l'adolescence où vous vous demandez ce
que l'on veut vous apprendre sur Dieu, puis il y a une période où vous
n'avez pas le temps de vous en occuper, et enfin plus vous avancez en âge
et plus vous vous posez des questions existentielles, en se disant que
peut-être après il y a une petite histoire. Aujourd'hui, je suis encore
dans la période où je suis à côté, je l'oublie un peu.
On va finir avec
des questions plus personnelles. A l'instar du maire de Lyon, avez-vous
touché à des substances illicites ? Votre dernier pétard remonte à quand ?
Alors je m'en rappelle très bien, c'était 1974 avec des copains, on était
au rassemblement de Tézé. J'avoue qu'on y allait parce qu'on était sûr
d'avoir des bons coups et là on avait trouvé deux, trois filles qui
avaient des pétards et on a fumé. Et depuis jamais rien.
Une petite
aparté, dans le rugby on se dope ?
Non, enfin je
l'espère. Ce que je peux dire c'est qu'on est extrêmement vigilant, pas
sur les joueurs professionnels mais surtout sur les jeunes car je pense
qu'il y a beaucoup moins de dopage chez les adultes parce qu'ils ont
acquis leur notoriété et qu'il y a plus de dopage à 18 ans quand les
jeunes veulent passer au dessus.
Donc on surveille, on fait un suivi : prise de poids etc... et à partir de
là on fait des tests.
Plutôt journal de
20h ou journal du hard ?
Ah ! j'aime bien le
journal du hard. C'est pas mal (rires). Mais je regarde le 20h
aussi.
Mais bon, le journal du hard je crois que c'est le samedi soir enfin je
suis sûr que c'est le samedi soir et malheureusement j'arrive toujours
après avec les matchs du LOU.
Cuir ou porte-jarretelle ?
Ah !
porte-jarretelles c'est bien ! et mini jupe et porte-jarretelles je dis
oui (rires).
Quelle est votre position préférée ?
Je vais passer pour
un fainéant mais j'aime bien être sur le dos (rires).
Dans un lit ou un ascenseur ?
L'ascenseur c'est
quand on est jeune ! Aujourd'hui on se contente d'un lit.
Suite de l'interview
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