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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Vous abandonnez le rugby à ce moment là, vous êtes quasi-unijambiste et vous vous tournez vers l'alpinisme !

(rires) Non pas tout de suite, je fais deux ans dans l'environnement du club où j'assiste Guy Camberabero qui est entraîneur. Je finis même la deuxième saison tout seul puisque Guy Camberabero part en janvier et me laisse l'équipe à manager. Là c'est vrai qu'on est dernier au classement et finalement je fais une opération commando avec mes copains et on arrive à sauver le club cette année. Et c'est à la fin de cette saison je décide que c'est fini, j'arrête.

 

Qu'est-ce qui vous fait passer du coq à l'âne ?

Non ce n'est pas du coq à l'âne parce que l'alpinisme c'est quelque chose que vous avez en vous, la montagne, l'attrait de la montagne. La montagne m'a toujours fasciné de tout petit, je dévorais tous les bouquins des alpinistes, leurs aventures etc... En fait j'avais un cousin qui était guide de haute montagne à Chamonix : il s'appelait Jean Louis Verdier. Et je me souviens c'était en juillet 1985, je fais ma première course et je prends le virus tout de suite. Je n'ai pas l'habitude de faire les choses à moitié, je fais les choses à fond, donc au début je fais de l'alpinisme beaucoup avec mon cousin, on fait des sorties clients et rapidement j'en fait tout seul avec une bande de copains et voilà.

 

On va faire un petit flash back, car il faut suivre votre carrière professionnelle en parallèle : en 1983, vous créez votre entreprise d'ingénierie ITEE... avec Yolande, une serveuse de bar de son état. Votre premier bureau, c'était votre voiture...

Ça a duré bien deux mois : j'avais tous les dossiers dans la voiture et puis on avançait comme ça.

 

ITEE a aujourd'hui 20 ans, vous êtes 30, et il y a toujours Yolande qui est votre bras droit. Un petit mot sur le chemin parcouru ? Que faites-vous ? Quels sont vos clients ?

Concernant, Yolande c'est une femme extraordinaire puisque avec rien, aujourd'hui elle est à la fois DRH, directeur financier... et c'est pas rien. Bon, l'entreprise c'est une trentaine de personnes, un bureau d'ingénierie, un bureau d'études avec 60 % en France et 40 % à l'étranger. On monte des usines clefs en main à l'étranger, des usines diverses et variées, là on est en train de construire un centre commercial mais pas clefs en main de 100.000 m² à Alger par exemple. Mais aujourd'hui, rassurez-vous, je ne fais plus de technique, j'ai des gens plus compétents que moi.

 

C'est à ce titre vous avez rencontré François Turcas, patron de la CGPME. Vous avez passé des soirées endiablées ensemble... Vous a-t-il fait faire le Turca's tour ?

Qu'est ce que c'est le Turca's tour ? (rires) Non, je ne suis pas au courant ...

 

Votre amitié a atteint des sommets quand vous l'avez emmené au sommet de l'Anapurna... On a du mal à l'imaginer là haut sac à dos ! Racontez nous. On parlera ensuite de la soirée de l'Ambassadeur...

Qui vous a raconté ça ? (rires) Alors le début de l'histoire : je vais remettre les choses en place car c'est important. Donc je suis en plein dans la période montagne à fond et là c'est sûr je fais 15 kg de moins, je mange un yaourt par jour, trois graines et je fais très attention à tout, je coupe les étiquettes de mes tee-shirts pour être plus léger en montagne... c'est à fond, à fond. Mes copains sont tous à Chamonix et un jour on discutait avec Koenig qui revenait de l'Everest, il nous fascinait un peu avec ses histoires, et mes copains, dont un qui a disparu malheureusement qui est Richard Bozon, me disent : « c'est pas possible, il ne peut y avoir de vie d'alpiniste sans être aller dans l'Himalaya ».

 

Suite de l'interview