Ces treize années de
Vidéo Gag, ça a laissé aux yeux du public une image de gars toujours
bronzé, souriant ?
Mais bien sûr !
Peut-être pas très
fûte, fûte !
Tu peux le dire, n'aie
pas peur ! C'est l'image d'un mec léger, superficiel et qui ne sait que
sourire, mais c'est normal, je ne donnais pas autre chose...
Vous plaisez
toujours aux grands-mères, on l'a vu ce soir...
C'est vrai, je suis la
coqueluche des grand-mères. J'en suis très fier.
On revient sur votre
duo avec Alexandre Debanne, vous étiez les deux jeunes du PAF, tous les
deux souriants, bien coiffés, bien proprets. A la suite de son accident,
pourquoi votre duo n'a-t-il pas continué ?
Le problème c'est qu'il
a eu un accident très grave et est resté deux ans à l'hôpital.
Malheureusement il a été remplace par Alexandre Delperrier, qui est un
gamin arriviste, pas méchant, qui a mal géré sa notoriété... On a co-animé
l'émission pendant trois ans mais je ne me suis pas entendu avec lui.
Heureusement, il y a eu de très mauvais sondages sur lui auprès du public
et TF1 l'a foutu dehors.
Il a été remplacé
par Olivia Adriaco avec qui ça s'est mieux passé !
Très bien, on est très
amis et d'ailleurs elle sort un disque prochainement. Voilà une fille
intelligente et solide et bien, mais elle ne fera pas long feu non plus
là-dedans parce qu'au fond, à titre personnel, c'est dur de présenter une
émission pareille. C'est un véritable exercice d'être lisse et gentil
alors que tu as envie de rajouter des choses personnelles.
Comment
apprenez-vous votre renvoi de TF1 ?
Il y a eu un premier
coup de fil d'Etienne Mougeotte le lendemain de l'interview : « Tu
sais, j'ai entendu l'émission. C'est pas mal ce que tu as dis mais
maintenant surtout tu fermes ta gueule ! J'espère que ça n'ira pas trop
loin ! » Mais dès le lendemain, toute la presse s'en est emparée : Le
Figaro, Le Parisien, France-Soir : « Montiel balance ! Pétage de plomb. »
La totale. Je ferme ma gueule et je pars au Maroc, voyage prévu depuis
longtemps pour le Groupe Accor et une semaine après Etienne Mougeotte
m'appelle et me dit : « On a écouté ta cassette avec Patrick Le Lay ce
week-end et on ne peut pas te garder, je suis désolé, tu craches sur la
famille. On a décidé de te retirer l'émission ! »
Vous qui reprochiez
à Mougeotte de ne pas s'intéresser à vous, vous deviez être content qu'il
vous appelle !
Pour une fois qu'il
m'appelle, oui, mais il a été très correct et je sais qu'il partageait la
moitié de mes idées...
Vous racontez en
détail cet épisode dans votre livre, ce qui vous a donné l'occasion de
repasser sur TF1 et sur France 2. Est-ce que vous pouvez nous dire un mot
sur cette promo nationale notamment avec ce point d'orgue qui a été un
passage sur Ardisson ?
Ardisson, que j'ai fait
« mariner » un peu exprès parce qu'il me voulait en exclusivité et j'ai
refusé. L'exclusivité, je l'ai donnée à Mireille Dumas parce que c'est une
femme vraiment à l'écoute, qui ne trahit personne, qui est quelqu'un de
charmant et d'attentif, parce que mon problème était un vrai problème
psychologique...
Suite de l'interview
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