Le microcosme prétend qu'on vous aurait proposé un fauteuil de ministre et
que vous l'auriez refusé. Est-ce vrai ?
Non on ne m'a rien proposé...
Vous avez été désignée par l'UDF pour préparer les élections
municipales à Lyon en 2008 et avez confirmé votre volonté d'exclure les
millonistes des négociations.
Je n'ai exclu personne, j'ai dit
que je ne parlais qu'à des partis politiques. Et que je sache, je n'ai pas
vu en France un parti qui s'appelle Millon.
Concrètement, comment cela va-t-il se passer ? Allez-vous faire le remake
de 2001 ou la droite unie va-t-elle gagner Lyon en 2008 ?
D'abord, un pas après l'autre... En 2002,
l'UDF devait être tué, c'était écrit dans les grands papiers. Cette
année-là a été dure pour tous les UDF de France et elle est encore dure,
nos réseaux ont été un peu pillés comme si il y avait eu des envahisseurs
qui prenaient les meubles de la maison et qui partaient... J'ai accepté de
réorganiser Lyon, de remettre en place, comme je dis les couples de chaque
arrondissement un peu jeunes, nouveaux. On en est là. Attendons les
élections présidentielles parce qu'il ne faut jamais l'oublier, on est
rentré dans un monde où en fonction des présidentielles tout va se faire
derrière. Ce n'est pas la peine de rêver avant. Ça c'est pour la partie
« ma méthode » et de deux, ce n'est pas la langue de bois, c'est vrai de
vrai : si l'UDF a un partenaire, il s'appelle l'UMP.
Pour résumer, vous attendez les présidentielles avant de vous positionner
vis à vis d'eux ?
Voilà, moi je prépare la maison...
Vous êtes extrêmement discrète dans votre vie privée. Pas mondaine pour un
sou. Les gens vous prêtent une existence quasi monacale...
Non, mais c'est vrai que je ne suis pas
joyeuse luronne ! (rires) J'ai des plaisirs simples, je sors... C'est
vrai qu'à l'époque où j'étais à la mairie de Lyon, tous les soirs j'étais
dans un théâtre ou autre, la période région m'a coupé avec cette vie là.
Mais c'est vrai que je ne suis pas une joyeuse luronne !! (rires)
Ce n'est pas l'image que vous nous donnez ce soir (rires). Vous
entretenez une relation amicale avec Marie Rigaud, directrice du Printemps
de Pérouges. Lui avez-vous apporté votre soutien pour son nouveau projet
concernant la Sucrière ?
Alors non seulement je lui ai apporté mon soutien, mais je crois que j'ai
été une jolie marieuse et je n'en dis pas plus... Il me semble qu'à la
Sucrière quitte à faire quelque chose, autant que ce soit un peu
pétillant. Parce que les Subsistances on a raté notre coup, je dis
« notre » parce que c'était à l'époque de Barre et que j'étais adjointe au
contrat de ville. J'avais une jolie politique de culture vers les
quartiers difficiles et j'étais un peu impressionnée par Trouxe, surtout
quand il disait « non ». Du coup c'était plutôt les miens qu'il fallait
mettre aux Subsistances et c'est pour ça qu'il ne fallait pas recommencer
à la Sucrière.
La semaine dernière,
on fêtait Saint Valentin. Avec qui êtes-vous allée dîner au resto ?
C'est le soir où on m'a volé... mon portefeuille. C'était donc le soir où
j'étais dans le TGV, j'étais toute triste parce que je n'avais plus
d'argent. Il y avait un monsieur qui avait une petite rose, et je l'ai
regardé et j'ai dit : « et ben voilà »... J'étais donc la petite fille sage
qui montait à Paris parce que le lendemain matin à 8h j'avais une réunion
sur la directive services.
À la fin de votre
adolescence, un scout prénommé Dominique était particulièrement épris de
vous. Avez-vous été fiancée avec lui ou un autre ?
Oui je vois, il était scout. Et non, je n'ai pas concrétisé. Nos familles
se connaissaient depuis très très longtemps. Et je n'aimais pas cette
chose qui était préparée et qui n'était pas faite par moi ! Mais j'en
garde un bon souvenir. Je l'ai un peu suivi comme ça de loin et il a eu
une vie un peu malheureuse...
Suite de l'interview
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