Paul Bocuse n'a pas
apprécié que vous veniez chasser sur ses terres...
Lui n'a pas eu d'état d'âme quand il est venu
s'installer en face de Lacombe et des autres ! Pour les
Lyonnais, Bocuse est un banlieusard !
« Petit Blanc » ou
« photocopieur » sont les surnoms qu'il vous a donnés... En avez-vous un
pour lui ?
J'ai quand même ouvert deux brasseries avant qu'il
en ouvre une ! Et Lacombe aussi en a ouvert beaucoup aussi avant. Alors
peut-être que j'ai copié sur lui par la présentation des menus... Il a les
jeux de mots faciles ! C'est une bonne chose. Il y a eu des échanges et on
a régularisé tout ça.
Il fait circuler le
bruit que vous ne savez pas faire cuire un uf...
Oui mais bon... Paul Bocuse devrait se rappeler que j'ai
quand même été finaliste du concours de Meilleur Ouvrier de France et que
j'ai été le meilleur à Lyon, pour l'éliminatoire régional. Il n'y avait
pas d'uf ce jour là au programme ! (rires)
Depuis de nombreuses
années, il n'a de cesse de vous mettre sous pression. N'hésitant pas à
vous faire des blagues comme à Péage de Roussillon...
L'adversité ça m'a toujours stimulé !
Petit rappel à nos
lecteurs. Après vous être fait voler vos bagages Vuitton à Lyon, vous avez
reçu un appel téléphonique censé émaner de la gendarmerie de Péage de
Roussillon (Drôme) vous assurant qu'on avait retrouvé vos bagages. Vous
avez couru depuis Vonnas pour vous apercevoir sur place qu'il s'agissait
d'un canular signé Paul Bocuse...
C'est faux ça ! Il n'y a rien eu de ce genre ! C'est
Nandron qui l'avait envoyé retrouver sa voiture quand on la lui a volée.
C'est de l'Intox. Mais j'ai des histoires plus drôles que ça ! Un jour, je
rentre en fin d'après-midi et les filles de la réception me disent « M.
Blanc venez vite, il y a un gros problème là ! On a des Allemands qui
disent qu'ils ont une réservation avec 40 chambres et qu'ils sont 60 à
manger et nous n'avons pas de réservation ! Pour arranger le tout M.
Bocuse passe dans le coin et s'est engueulé avec le client allemand qui
protestait... Monsieur Bocuse a dit : « Qu'est-ce que vous venez nous faire
chier, vous nous avez déjà envahi en 40 ! ». Ça c'est une histoire vraie !
(La première histoire est également véridique, NDLR)
Il a également pourri
votre voiture avec du poisson avarié !
On déjeune un jour chez Paul, avec Alain Chapel et
Françoise Bernachon avant un voyage au Maroc. On part après le déjeuner
direction Aix-en-Provence, on prenait l'avion le lendemain à Marignane. On
devait s'arrêter à l'hôtel Roi René. Plus on roulait et plus ça sentait le
poisson dans la voiture ! On s'arrête sur le bord de l'autoroute et on
découvre des harengs attachés après le pot d'échappement ! (rires)
J'imagine que l'affaire
a eu des suites...
On descend à l'hôtel du Roi René, tout se passe bien, on
paie la facture. On arrive au Maroc, j'envoie une lettre à Bocuse avec la
facture du Roi René en lui disant : « Merci de nous avoir offert
cette étape-là ! ». Le temps passe, je rentre de vacances et dans mon
courrier je trouve une lettre du PDG du Roi René, qui me dit « Cher
Monsieur Blanc, c'est inadmissible, le courrier que vous m'avez envoyé,
parce que nous vous avons bien reçu, il n'y avait pas d'erreurs sur la
note, on vous a fait une remise sur les petits déjeuners, je peux vous
affirmer que votre voiture n'a pas servi d'entrepôt de marée... ! ». Je vous
laisse deviner qui avait écrit ce courrier... (rires)
Vous lui avez renvoyé
l'ascenseur à Vonnas peu de temps après. Alors qu'il faisait une petite
sieste crapuleuse (un 5 à 7), vous en avez profité pour démonter sa
voiture avec vos amis...
Non je
n'ai pas fait ça ! Je vous jure ! C'est tout faux ! (rires)
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