Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc net du 24 septembre 2001
Moïse
tâtonne et Tête tatillonne...
Rumeurs
persistantes que Guy Moïse, son Rédacteur en Chef-Directeur de la
publication va, je l'espère, s'empresser de démentir : "M
LYON", mensuel lyonnais méconnu, serait repris par Charles
Millon. Info ou intox ? En tout cas, c'est ce qui se dit dans les
rangs de l'UDF et même dans les couloirs de l'Hôtel de Ville. On avait
précédemment dit que le magazine de Christophe Mahé roulait pour
Henry Chabert. Ce qui était plus crédible, compte tenu des liens
qui unissent les deux hommes. On disait aussi que, faute de fonds, le
mensuel ne passerait pas l'été.
Il est finalement dans les kiosques avec
une interview de Charles Millon, faisant de lui le leader de l'opposition
à Gérard Collomb. Gageons que Lyon Capitale, grand
admirateur d'Henry Chabert, pourfendeur des Millonnistes, ne va pas tarder
à nous éclairer sur ce sujet qui, il est vrai, n'intéresse qu'un
micro-microcosme qui n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent en ces
périodes "vigie-piratées".
Rumeurs
de frémissement de mésentente au sein de la majorité plurielle de la
Mairie. Etienne Tête, à force d'être tatillon et de refuser
de signer les documents qui lui sont présentés, met en péril certains
dossiers et retarde les règlements des fournisseurs (ce qui est
dommageable pour l'image de l'équipe au pouvoir). Tout cela agace
fortement ses petits camarades adjoints qui se sont plaints au Maire de
Lyon.
Gérard Collomb a, pour l'instant, calmé ses amis par une
boutade que je vous rapporte comme on me l'a racontée : "Heureusement
que Tête n'a pas été le candidat des Verts à la Présidentielle,
s'amuse Gérard Collomb,
imaginez qu'il ait été élu, trois mois après il bloquait tout le système."
Eclat
de rire (jaune) général. Mais certains continuent de rouspéter.
On
dit également qu'il y aurait eu quelques froissements de tôle lors du débat
sur la journée sans voitures. Partisans et adversaires de cette journée
symbolique, pénalisante pour beaucoup de commerçants, ont profité du
Plan Vigie Pirate pour s'affronter à nouveau. Les uns rêvant de la faire
disparaître ; les autres de la maintenir. Ce sont ces derniers qui ont
gagné. Espérons que les Talibans ne profiteront pas de l'événement
pour faire sauter la ville.
A
propos de terrorisme, on s'aperçoit une fois de plus que les classes
dirigeantes découvrent avec retard le bien-fondé des affirmations moult
fois répétées par des énergumènes "poujadisants". Ainsi,
enfin, tout le monde se dit d'accord pour penser que les paradis fiscaux
doivent être supprimés, et pour reconnaître que le trafic de drogue toléré
finance les réseaux terroristes. Peut-être même que nos dirigeants,
enfin lucides, vont se décider à faire quelque chose pour assainir le
monde.
Idem
pour la sécurité en France. Dénoncer le laxisme qui permettait à des
petits loubards de banlieue de faire régner la terreur dans leurs
"quartiers", expliquer qu'il y avait des caches d'armes prévues
dans les caves où se retrouvaient dealers et violeurs conditionnés par
les films amoraux et violents, prétendre que sans sanction (pourquoi
transformer cette notion par le mot "répression", sémantiquement
impressionnant), on ne règlerait rien, c'était prendre le risque d'être
considéré comme un dangereux fasciste par toute la gauche évidemment,
mais également par quelque techno-intellectuels de droite et, bien sûr,
par la grosse majorité de nos "journalistes-tendance".
Enfin,
les choses changent. Hollywood se met à réfléchir, les Américains vont
peut-être s'en prendre au trafic de drogue, aux paradis fiscaux et, sûrement,
à la fabrication des bombes bactériologiques qu'ils défendaient encore
fermement il y a 15 jours.
Les
socialistes, les communistes et même quelques Verts, se décident à
sanctionner les taggers, les casseurs, les dealers et autres trafiquants.
Il
ne restera bientôt plus que quelque journaleux chimériques pour nous rabâcher
leur prêt à penser qui a fait choux-blanc.
Il
ne reste plus qu'à convaincre l'Education Nationale qu'elle reconnaisse
avoir failli dans sa mission par ses petites lâchetés, ses petites démissions,
son idéologie de bazar. Après avoir fait amende honorable. Elle
repartira sur des bases saines, comme les "instituteurs de la République"
qui ont fait des prouesses en début de siècle quand il fallait inculquer
civisme et valeurs républicaines à des générations de fils de paysans
illettrés et d'enfants d'un prolétariat inculte.
Allons,
tout ne va peut-être pas aller si mal !
A
suivre, le
bloc-net du lundi 17 septembre 2001
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