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P E O P L E ... p r e s s e

/ JUSTIN CALIXTE



7 octobre 2002

 

 

Drôle d'éthique

 

Toujours dans la flagornerie journalistique, il ne faut pas rater Télérama qui s'est transformé en brosse à reluire pour vanter les mérites de Delanoë. Au point de se faire chambrer par de nombreux confrères. A lire le papier, on croirait lire Chaslot ou Arfeuillère pratiquant la dithyrambe pour leur copain Trouxe qui fut pourtant un Adjoint à la Culture contestable et conséquemment très contesté.

 

Pour réussir aujourd'hui, il faut jouer des réseaux-tendance. On a le choix ; il y a le réseau culture, le réseau gay, le réseau franc-maçon ou catho (ça dépend des villes), le réseau trotskiste, ou encore des réseaux bancaires et financiers.

 

Je ne sais quel est celui mis en branle par Delanoë, mais gageons qu'il est efficace. On  nous fait croire que l'opération "Paris-Plage", idée ringardo-populiste, est un acte politique de la plus haute importance, ou que le nouvel icône parisiano-branchouillé doit être adoré telles les vaches sacrées en Inde. Le maire de Paris, flatté, cajolé, chouchouté par une presse panurgienne autant que connivente, montre que la communication, c'est un métier.

 

A noter que Gégé a été la vedette du dernier "Marianne". Inquiétant. Car le papier est plutôt sympa. Quand on sait que le magazine de Jean-François Kahn est le vilain petit canard de la presse officielle et qu'il est toujours à contre-courant du prêt-à-penser, on est en droit de s'inquiéter pour l'image de Gégé.

 

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Drôle de coïncidences

 

Fallait-il, après l'agression dont Delanoë a été l'objet, publier les lignes qui précèdent - lignes remises à Lyon People samedi ? –. Après hésitation, j'ai décidé de suivre l'exemple de ceux (ce sont souvent des amis du Maire de Paris) qui se moquent régulièrement d'un Pape moribond ou de Chirac après son attentat raté, en laissant paraître cette charge ironique. Surtout qu'aujourd'hui, les nouvelles sont bonnes. On peut même en profiter pour rebondir sur l'événement en s'interrogeant sur les conséquences de cette surexposition médiatique idolâtre qui a dû rendre fou un pauvre type un peu dérangé. Tout cela étant dit (j'y reviendrai la semaine prochaine), comment ne pas dire mon dégoût pour tous les actes de violence inacceptables et insupportables qui font florès en France. Une violence si souvent niée par une gauche libertaire aussi autiste qu'aveugle.

 

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Drôle de livre

 

Pour en finir avec cette presse corporatiste que je déteste chaque jour un peu plus, ces quelques mots du livre de Sylviane Agacinski, épouse de Lionel Jospin :

"Aujourd'hui, la plupart de journaux ne semblent écrits que pour nous dégoûter de l'humanité" ; "j'aime bien les photographes (...). Ils travaillent d'une façon qui me paraît généralement moins perverse que celle des journalistes..."

"J'ai honte pour ceux, y compris des politiques, qui, par démagogie, font des sacro-saintes manifs, l'expression du civisme ou le nec plus ultra de la démocratie. Et quelle ironie de voir tous ces journalistes, hier indifférents et désabusés, qui alimentaient la presse chaque jour de leurs commentaires narquois, courir aujourd'hui derrière "les jeunes" et se féliciter de leur éveil ! Il y a toujours plus en retard que les jeunes, ce sont les journalistes."

 

Oserais-je la parodier en ajoutant ceci : "Quelle ironie de voir la classe politique (à quelques exceptions près, mais les pauvres en payent les conséquences) faire de sacro-saintes courbettes aux journalistes... Il y a toujours plus en retard que les journalistes, ce sont les hommes politiques en quête de pouvoir, de notoriété ou de compliments.

 

 

Enfin, moi, ce que j'en dis !

 

 

Justin Calixte

 

 

Chronique de la semaine du 30 septembre

 


 

 

Le café réchauffé c'est terminé

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