Les
humeurs de Toussaint Pothin
La
femme politique lyonnaise est-elle vraiment
l'avenir des gones ?
"La
femme est l'avenir de l'homme", prétendait
ce salopard d'Aragon qui, par ailleurs, refusait de dévoiler les
turpitudes des régimes marxistes, histoire de ne pas désespérer
Billancourt.
Comme
quoi, on peut faire des conneries, en dire beaucoup, se conduire comme un
con pendant des années et, frappé par la grâce, sortir cette magnifique
phrase : "La femme est l'avenir de l'homme" !
Elle
est aussi un magnifique "présent" pour l'homme, serais-je tenté
d'écrire, si je ne craignais pas d'être perçu comme un macho
abominable.
Elle
est, même imparfaite, le passé de l'homme, rajouterais-je. Ce n'est pas
ma mère qui dira le contraire.
Bref,
elle se conjugue à tous les temps, à tous les modes ; je donne, à titre
indicatif, ceux du conditionnel ou de l'impératif où elle excelle.
Bref,
vous l'aurez compris, même si j'aime m'en moquer, je suis un
inconditionnel et leur trouve toutes les grâces et tous les talents.
J'ai
longtemps rêvé d'une société gouvernée par les femmes. J'avais même
tenté une théorie sur le sujet. Les femmes sont douces, elle sont plus
fines, plus efficaces, moins vaniteuses que les hommes.
De
là à imaginer une capacité à rendre la vie politique plus harmonieuse
et plus tournée vers les besoins et souhaits des pauvres citoyens que
nous sommes, il n'y avait qu'un pas que j'ai plusieurs fois franchi dans
mes discussions agitées avec les petits coqs qui nous
"dirigent".
Et
puis, j'ai vu la mère Thatcher ou, plus près de nous, Alliot-Marie,
Desbazeille et Geffroy. Eh bien, finalement, j'ai froid dans le
dos rien que de les imaginer avec un pouvoir plus grand que celui dont
elles disposent aujourd'hui. Et Anne-Marie Comparini, rajouteront
les Millonnistes qui n'en sont pas encore revenus du méchant tour qu'elle
leur a joué ! Et Martine Roure que certains mal élevés disent
trouver un peu godiche ! Et Isaac-Sibille qui n'est bonne qu'à
faire les marchés, ajoutera un socialiste bon teint pour faire bon poids
!
Bref,
les dénigreurs des femmes en politique sont légion.
Eh
bien, pardonnez-moi, messeigneurs, mais ces dernières méritent respect
et souvent honneur.
Demandez
aux habitants du 3ème, de droite comme de gauche, s'ils préfèrent
Martine Roure ou Jean Flacher ou encore Christian Philip. La
proximité, l'écoute d'un côté, la suffisance et la désinvolture de
l'autre.
Demandez
à ceux qui ont vu bosser Anne-Marie Comparini dans les quartiers
difficiles, ou, dans un autre registre, Bernadette Isaac-Sibille qui,
derrière son côté "ménagère de plus de 70 ans", cache
une capacité d'écoute et une puissance de travail peu commune. Ils
pensent, à juste titre, beaucoup de bien des élues de leur cur.
Je
reste convaincu qu'une femme a, en règle générale, plus de qualités
intrinsèques (même s'il leur manque souvent l'expérience) que l'homme
pour faire un bon politique. Même si je sais qu'il faut se méfier des généralités,
par définition injustes, qui provoquent par réaction ségrégation,
racisme, xénophobie, misogynie, et entraînent des discours d'une bêtise
confondante, même s'il existe des becassonnes, des mantes religieuses,
des sectaires, des caractérielles, elles sont moins "graves"
que leurs homologues mâles, à la fatuité insupportable, que l'on croise
actuellement dans les bistrots et sur les marchés où ils condescendent
à se déplacer pour pêcher les voix, qu'ils n'entendent même pas, de
leurs concitoyens.
Comme
vous le voyez, j'ai rempli mon contrat en n'écrivant que sur les femmes.
Dommage
pourtant ; je vous aurais volontiers parlé de Cohn-Bendit, du
"sondage" que certains dénoncent comme une formidable
manipulation fomentée contre Millon, des arrangements prévus
entre Mercier et Millon entre les deux tours, et qui devraient le fâcher
avec ses colistiers d'aujourd'hui, s'il cédait à la tentation, de la
perte irréparable que sera la nôtre quand Eric Thouvenel quittera
le Cabinet de Raymond Barre.
Je
voulais vous parler également d'un resto génial du 7ème que
je vous aurais recommandé. Malheureusement, il est géré et animé par
deux hommes. Vous me pardonnerez, en cette semaine consacrée aux femmes,
d'avoir accepté de faire, pour une fois, dans le
"politiquement" correct.
A
suivre, Spécial pronostic municipales
page
suivante
|