Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du 14 mai 2001
Les
faux-culs du Grand Lyon et d'ailleurs
Certains
doutent des valeurs de la démocratie. Ils sont toujours cloués au pilori
par les beni-oui-oui du suffrage universel, toujours soucieux du pouvoir
du peuple. Les élections des
vice-présidents de la Communauté Urbaine de Lyon n'auront sans
doute pas convaincu les opposants à la démocratie.
Un
coup j'te vois, un coup j'te vois pas. Buffet, au physique "mussolinien",
y allait chaque jour de son coup de menton volontaire (ci-contre) "Pas
question de me retrouver sur les mêmes bancs que les "traîtres".
Finalement,
il s'y retrouve. Et même au tout premier rang. Mercier manigançait
dans son coin, Philip complotait, histoire de se donner de
l'importance, Meyer jouait les "courage, fuyons", Da
Passano (ci-contre) et
Bideau attendaient patiemment de tirer les marrons du feu, et Collomb
regrettait son intempestive crise intestinale qui avait interrompu
malencontreusement le processus électoral, alors que tout était bouclé.
D'ailleurs,
puisque beaucoup parlent de trahison, qui a "trahi", qui
n'a pas "trahi" ? Pas facile de distinguer le bon grain
de l'ivraie, puisque 12 élus de "droite" avaient voté pour Gérard
Collomb à la présidence, et qu'ils se retrouvent 18 à être nommés
vice-présidents (pour la petite histoire, on notera que le radical Calvel
fut le plus mal élu). Ce reliquat permet à chacun d'avoir les cuisses
propres.
Un
qui ne doute pas, c'est Jean-Michel Dubernard, surnommé Max par
ses intimes, et depuis peu Max la Menace, tant son courroux était grand
après l'élection. Fort de ses "succès" de négociateur, il
hurlait menaces et vociférations à l'égard des UDF et RPR, insensibles
aux sirènes du trio Dubernard-Philip-Millon, y compris de ceux qui
avaient voté pour lui (faute de mieux ?), au point de se précipiter sur
son ex-ami Alain Bideau, à peine élu vice-président, en le traitant de
tous les noms d'oiseaux et même de le menacer de lui mettre sa propre
main (et non une greffée) sur la figure.
Ça
promet à droite. On peut imaginer en effet que la guerre ne fait que
commencer. Les grands perdants Philip et Dubernard vont voir se
dresser devant eux pas mal de leurs anciens amis, tout heureux de se débarrasser
de nos deux loosers. On peut imaginer (et espérer) que des petits
jeunes au RPR et à l'UDF se révoltent enfin et nous débarrassent de
leurs aînés bien inconsistants qui ont montré leur faiblesse et leur
insuffisance face à la gauche mais aussi face à Millon.
Nous
voilà donc avec un exécutif pluriel bien singulier - c'est mieux que
rien - Attendons pour voir si ça marche.
En
attendant, je me demande si je ne vais pas virer royaliste. Toutes ces manuvres
démocratico-républicaines ne m'inspirent pas tellement.
A
noter que dans les commentaires d'après-match, Dubernard (encore lui !)
parlait de la Courly et non pas du Grand Lyon, expression imposée par
Michel Noir qui se vantait d'ailleurs de l'avoir inventée, alors qu'elle
avait été utilisée pour la première fois par Radio Scoop, la
radio du Grand Lyon.
Ce
qui prouve que Dubernard, en refusant d'utiliser l'expression "Grand
Lyon", montre combien il est encore réfractaire aux idées de Michel
Noir, après en avoir été le thuriféraire.
Comment
ne pas vous raconter une anecdote vécue dans la tribune officielle du
Stade de France : Depardieu qui, décidément, vieillit mal à tous
points de vue, jouait les anges-gardiens obséquieux de l'Abbé Pierre
et virevoltait pour réclamer des gâteaux pour "son Abbé".
Celui-ci, qui ne se laisse pas impressionner par la boursouflure, lâcha
dans un souffle : "Qu'est-ce
qu'il a celui-là à m'embêter, je n'aime pas le chocolat."
Cela
dit, l'Abbé, qui ne se doutait pas qu'un match puisse durer si longtemps,
fut un remarquable supporter de l'OL qu'il encouragea jusqu'à la fin.
L'Abbé
Pierre à la Finale, le Pape en Syrie, s'ils donnent une image
vieillissante et même agonisante de l'Eglise catholique, forcent
cependant le respect quand on veut bien se donner la peine de voir plus
loin que l'apparence et de les écouter.
L'interview
de l'Abbé Pierre, donnée à la mi-temps aux reporters de France 2, fut
un modèle du genre et laissa sans voix Charles Bietry.
A
noter que parmi les banderoles brandies par les supporters, j'en ai vu
quelques-unes du style "Aulas, Patrimoine de l'Humanité",
qui parodiaient la communication officielle de la Ville de Lyon.
Aulas
! Un monument ? Pourquoi pas car, au-delà des critiques que nous
sommes
quelques-uns
à lui faire, le Président de l'OL mérite bien ce coup de chapeau après
cette victoire "historique".
Je
vous l'avais dit il y a quelques semaines ; c'est fait ou presque : la
ligne Lyon-New York - et réciproquement - sera rayée d'un trait de
plume par Delta Airlines fin août. A moins que Gégé - qui n'y
est pour rien - monte au créneau et persuade Air France ou son allié
américain de revenir sur leur décision. Les guéguerres et les
approximations marketing, qui ont mis à mal cette nouvelle expérience,
ont eu raison d'une ligne parfaitement viable et surbookée actuellement.
Le problème vient que la Business Class (35.000 F la place) n'a pas séduit
nos VIP. Alors que la classe touriste fait le plein. L'amusant, c'est que
l'Aéroport de Satolas a fait une grosse campagne d'affichage en mai pour
vendre la classe touriste qui était déjà pleine.
Mystère
! Mystère ! Nos amis d'ex-Satolas ont encore frappé !
Cette
suppression est formidablement préjudiciable à l'image de Lyon et il
serait bon que Comparini, Mercier et Collomb fassent
front commun dans cette aventure pour conserver cette ligne qui, mieux
"marketée", sera rentable.
A
noter que l'Aderly, de son côté, fait aussi de la pub dans son coin pour
remplir des avions qui ne voleront bientôt plus. Vous avez dit inconséquence
? Vous avez dit gabegie ?
J'ai
quelquefois mis en boîte nos amis de Lyon Capitale, et notamment Philippe
Chaslot. Comment le faire désormais, alors qu'ils ont fait une pub
subliminale grandiose pour Lyonpeople en une de leur couverture et
sur leurs affichettes disséminées chez tous les marchands de journaux ?
En plus, ils ont fait un gentil papier sur les trois patrons de Lyonpeople,
"peopolisés" à leur tour dans les meilleures pages d'un
journal vénéré par nos élites culturelles. Quel pied ! Que demander
de plus ? Merci Ph. C. On t'aime quand tu es gentil comme ça.
A
suivre, Le
bloc-net du lundi 7 mai 2001
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