Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du mardi 5 juin 2001
L'aéroport
de Lyon sera-t-il un jour à la hauteur ?
Parti
en week-end de l'Ascension dans un de ces hôtels réservés aux
milliardaires et aux chroniqueurs de Lyon People, j'ai pris l'avion
à Saint-Ex-ex-Satolas. On n'y est jamais déçu ! A l'occasion de la
Fête des Mères (sic), les 4 ou 5 boutiques qui font de notre aéroport
international un exemple pour l'Europe entière, avaient organisé une
pathétique quinzaine commerciale (en réalité, elle ne durait que 9
jours), proposant des promotions à faire rêver les touristes en partance
ou juste arrivés qui, sans doute, toutes affaires cessantes, ont dû se
battre pour profiter de telles offres. On peut même se demander si nos
touristes de passage n'ont pas imaginé de revenir pour en profiter à
nouveau. Certains ont même dû téléphoner à leurs amis et
connaissances pour qu'ils rappliquent dare-dare pour bénéficier des
bonnes affaires.
Pensez
donc, de telles offres ne se refusent pas.
Peut-être
même certains Lyonnais, alertés par le bouche à oreille, ont-ils pris
la navette pour faire leurs emplettes.
Pardon
de ne pas avoir mémorisé la totalité des offres promotionnelles. Mais,
de mémoire, il y avait un dessert offert pour tout repas pris au grill,
une remise de 10 F sur un nougat à 30 F, et même 1,5 % sur le tableau de
change pour tous ceux qui changeraient de l'argent pour la Fête des Mères.
On
avait droit également à des cadeaux spécifiques et à des remises
exceptionnelles (exemple : 5 % sur les livres du kiosk Relay, ou
encore 10 % sur les sacs du magasin maroquinerie) ; Ça, c'est de la promo
! Je ne vous garantis pas tout. Je vous cite ça de mémoire.
"Maman,
je t'aime jusqu'au ciel",
annonçaient les affiches suspendues aux cintres, histoire d'animer la
galerie de l'aéroport.
"Un
ciel si bas qu'il faut l'humilité",
aurait ajouté Jacques Brel.
Que
ceux qui imaginaient que l'Aéroport n'était pas très doué pour la
communication, fassent amende honorable.
Que
ceux qui blâmaient Monsieur Chaffange (ci-dessus) de ne pas
avoir tout fait pour améliorer le trafic dans son aéroport et pour
qu'ainsi la ligne Lyon-New York subsiste, se battent la coulpe. Notre aéroport
est en de bonnes mains. Tenons-nous le pour dit.
Promis,
pour la prochaine promo, je vous le dis avant. Ce serait dommage de la
rater.
A
Ibiza où j'ai fait la fête, je n'ai pas vu un seul Lyonnais connu. Donc,
tant pis pour vous : pas de délation, pas d'histoire croustillante.
A
peine rentré, j'ai tenté de savoir deux, trois trucs, histoire d'avoir
quelque chose à vous raconter. Je n'ai pas réussi à me mettre
grand-chose sous la dent. Il semble que la chaleur ait rendu amorphe le
petit monde qui nous dirige. Ajoutons que l'arrivée de la gauche a rempli
les hôpitaux et cliniques de Lyon.
Quelques
déprimés à droite chez quelques-uns de nos édiles qui se croyaient
inamovibles et qui vont peut-être avoir des problèmes de fin de mois. Je
ne vous en dis pas plus, histoire de ne pas amplifier les malheurs des
sus-dits. Il faut pas rigoler avec les dépressifs.
Des
opérations à répétition à gauche puisque le Chef de Cabinet, Sylvain
Auvray, a été hospitalisé ; on me dit que Bernard Rivalta
(ci-dessus) souffrirait également du colon et serait bientôt opéré, et
bien sûr Gérard Collomb qui a décidé de passer sur le billard
le 7 ou 8 juillet.
Brrhh
! A part les Hospices Civils qui ont l'air satisfaits d'être sur le
devant de la scène, les élus croisent les doigts pour ne pas être
victimes de l'épidémie.
A
part ça, la délégation pour New York est partie pour accompagner Gérard
Collomb. Les places étaient chères, et le maire étant soucieux de
faire des économies, ça s'est bousculé au portillon, et il paraîtrait
que certain journaliste volontiers donneur de leçons et pourfendeur des
privilèges, aurait fait des pieds et des mains pour être du voyage,
alors qu'il n'était pas invité. Il serait finalement du voyage.
Espérons
que cette première visite à l'étranger de Gérard Collomb ne se résumera
pas à un beau discours à l'ONU et que des contacts importants seront
pris afin que Lyon gagne définitivement ses galons de capitale européenne.
Une
rumeur insistante : depuis quelque temps, y compris dans les couloirs de
l'Hôtel de Ville, le maire, fatigué (?), aurait fait installer un divan
dans son bureau pour se reposer (ce qui n'est pas très méchant à côté
de certaines rumeurs particulièrement "dégueues").
Renseignements
pris à bonne source, c'est du pipeau, le maire a retrouvé la pêche et
n'a pas besoin de faire la sieste. En revanche, le maire est bien décidé
à changer le mobilier pompeux et surchargé d'or de son bureau. Il serait
en train de choisir un mobilier contemporain plus convivial et plus
ergonomique. Si Barre revient, il risque de se sentir un peu perdu.
A
suivre, Le
bloc-net du 28 mai 2001
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