Marre de « l'Artketing »
Jean-Marc Reiser
avait créé, dans les années 70, le personnage du « gros dégueulasse ».
Reiser était un artiste. Un vrai rebelle. Il est mort trop tôt pour
réaliser tout ce dont on le sentait capable. La bande d'Harakiri ne
l'a pas oublié. Moi non plus.
Robert Combas,
artiste pompier de l'art actuel, vient d'inventer « les vieux
dégueulasses ». Il les expose à la galerie Métropolis. Il en a même
fait un livre. Ca devrait se vendre. Si Reiser était un véritable artiste,
Combas n'est qu'un commerçant. Un « faiseur » comme aurait dit mon père.
Un José Bové pictural, un Obispo de l'illustration, un
Dechavanne de l'anecdotique. Vous n'êtes pas obligés d'aller voir son
expo de produits stéréotypés.
« L'Artchandising »
pour bobos incultes devient gonflant.
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Pétage de plomb
Tout le monde ne se
souvient pas de Jean-Claude Chuzeville ; c'est lui qui créa
Radio Bellevue, la première radio libre à Lyon (l'ardoise avait
été salée pour les Mutuelles), lui qui participa à la première expérience
TV à Lyon. Rebelle à tout-faire, il avait commencé par vendre de l'espace
publicitaire pour le Télé 7 jours local dans les années 70.
Il y a 5 ou 6 ans,
sur Europe 1, il distribue des enveloppes du jeu « Europe stop »
aux chers automobilistes-auditeurs. Entre-temps il tenta des expériences
sympathiques qui ne connurent pas le succès qu'un homme de son talent,
méritait. Depuis, il fait dans la photo. Il en est sans doute aigri, ce
qui explique ses pétages de plomb et ses sorties tapageuses comme
dernièrement, lors de la présentation du programme du Festival de Vienne.
Mais peut-être ses
esclandres cachent-ils un besoin de médiatisation. Jean-Claude exposera
des portraits colorisés du Che (ça ne nous rajeunit pas) à la Maison des
Ecritures. En septembre.
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Les roquets attaquent
Comme on pouvait
l'imaginer, Buna, Touraine, Guillaume, Roure (Deschamps
ne parle pas, il reste dans l'ombre), Tête et autres faux amis de
Collomb n'ont pu s'empêcher de critiquer la lenteur à agir de
Gérard Collomb. On se croirait revenu aux grands moments de la
cohabitation Chabert.
Ce sont les mêmes
qui refusaient jadis l'investiture socialiste à Gégé. Pour qui basculera
la presse locale, jusque là plutôt bienveillante à l'égard de Gégé ? Vous
le saurez en septembre quand Mercier d'un côté, Philip et
Dubernard de l'autre sortiront les couteaux.
Entouré de ses faux
amis, Gégé n'aura plus qu'à prier le ciel et regretter d'être aussi seul.
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