La petite semaine de
Justin Calixte
(du lundi 7 au vendredi 11 avril 2003)
Lundi 7 avril
Il se déroulait ce week-end à Dieulefit un colloque sur la
crédibilité de l'information. Un événement considérable aux dires de FR3,
qui n'a pas hésité à faire un reportage sur le sujet. Il faut préciser
comme le présentateur de FR3 Rhône-Alpes l'a souligné, que le débat était
dirigé par « un des grands jounalistes français » (sic). Il s'agissait de
Bernard Fromentin. Oui le viré de Libé, l'intervieweur besogneux et
épisodique, reconverti dans le professorat (sic).
Fromentin, interviewé, bredouilla quelques mots. Le téléspectateur aura
désormais une notion plus juste de ce à quoi ressemble un grand
journaliste français.
On sait que la profession de journalistes est l'une de
celles qui compte le plus d'alcooliques. On précisera donc que B.F était
bien à jeun lors de sa conférence. Il n'avait donc aucune excuse.
Mardi 8 avril
Quand les journalistes sont traités de la manière
qu'eux-mêmes utilisent contre les autres, le moins que l'on puisse dire,
c'est qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère.
Ainsi Colombani et Pleinel, sévèrement
épinglés par Pean et Cohen, réclament-ils réparation en
faisant un procès en diffamation contre les auteurs du bouquin. Normal
s'ils s'estiment diffamés ou dénigrés. Le montant réclamé de 1 million
d'euros est, lui, très exagéré. Tellement qu'on se demande si la maire de
Lyon qui, on le sait, aime jouer les entremetteurs, ne va pas intervenir
pour empêcher la justice de passer.
Mercredi 9 avril
On a pu voir à la télé, un mercenaire lyonnais jouant les
cibles vivantes à Bagdad. On imagine la dose de manipulation qu'il a fallu
pour qu'un gamin de 20 ans accepte de s'immoler afin de sauver un tyran
évidemment sanguinaire. Notre otage volontaire hurlait sa haine des
américains et clamait qu'il allait en tuer un maximum. Excité, il avouait
même que son rêve était de tuer tout le monde. Bravo à ceux qui ont
fabriquer un être humain pareil. Et bravo aux médias pour la diffusion des
propos de ce que l'on appelait jadis, quand les mots avaient un sens, un
fou furieux.
Jeudi 10 avril
Saddam Hussein est considéré comme mort sous prétexte qu'on n'en entend
plus parler depuis 72h. Dans ce cas-là, il faut considérer comme morts et
enterrés les Muet, Fournel, Jacot, Laréal, Bonniel-Chaslier dont on
n'entend jamais parlé au point qu'on finit par se demander s'ils servent à
quelque chose. C'est peut-être une des explications à la carence de
l'équipe Collomb.
Vendredi 11 avril
Daniel Buren qui, comme tous les artistes d'aujourd'hui est avant tout
un marchand, ne pourra plus faire de misères aux vendeurs de cartes
postales qui n'avaient plus le droit de reproduire la photo de la place
des Terreaux. Comme si elle lui appartenait ! Sous prétexte qu'il y a
installé des jets d'eaux qui marchent quand ils veulent, et surtout pas la
nuit, l'hiver ce qui en fait la place la plus triste de Lyon.
Une idée pour relancer le débat. Pourquoi les architectes
ne feraient-ils pas cadeau de leurs honoraires plus que confortables ? A
la place, ils toucheraient des royalties sur les reproductions de leurs
uvres ?
Retrouvez la suite
de la chronique de Justin Calixte sur Lyon People Plus.
Cliquez ici...
page suivante
|