Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du 23 avril 2001
Coucou,
me revoilou ! Après des vacances bien méritées
où les fins limiers de Lyon People m'ont
repéré en charmante compagnie. Il semble que
les propos tenus dans mon délire intitulé "Si
j'étais maire", aient fait quelque
bruit et dérangé quelques-uns de nos brillants
esprits de l'intelligentsia culturelle lyonnaise.
Jean-Marc
Requien,
qui a écrit sous son nom ou sous d'autres pseudos
(Calixte, Garap...) moult méchancetés qui font
qu'il compte plus d'ennemis que d'amis, n'avait
nul besoin qu'un "ex" architecte reconverti
dans le "journalisme" charge la barque
en lui attribuant mes propres écrits. Il est
vrai qu'on ne prête qu'aux riches !
Oserais-je
préciser que s'ils étaient écrits pour déranger,
mes propos devaient être pris avec une certaine
distance et, si possible, avec humour. Je savais
que le célèbre politologue de la rue Puits-Gaillot
manquait d'humour, mais je suis déçu que d'autres,
pour lesquels j'ai la plus grande estime, aient
pris mes élucubrations au premier degré.
Dois-je
en conclure que les mémères qui laissent leur
chien faire leurs besoins sur les trottoirs,
ont plus d'humour que nos élites culturelles,
ou certains journalistes chabertistes. Je leur
avais pourtant promis (à nos mémères) de leur
faire bouffer les déjections de leur toutou.
Même
chose pour les jardiniers de la Ville, que je
vouais pourtant aux gémonies : ils ne semblent
pas du tout inquiets pour leur devenir et continuent
de faire fleurir des massifs au goût douteux
qui doivent ulcérer nos élites culturelles.
Idem
pour les mères de famille à qui je promettais
d'interdire l'utilisation de leur auto pour
accompagner à l'école leur progéniture promise
à l'obésité.
Même
les organismes dépourvus d'humour, comme les
TCL, le Sytral, l'Aderly, l'Office du
Tourisme, les fonctionnaires de la Ville dont
je voulais auditer le degré de parenté avec
les strates d'élus qui se sont succédé ces vingt
dernières années, n'ont pas pris au sérieux
mon programme post-électoral. Ni même Charles
Millon à qui je me promettais de ne plus
serrer la main.
L'humour
est décidément une notion mal partagée. Il me
vient à l'idée que les réactions enregistrées
pourraient provenir de la volonté de certains
de créer quelques problèmes à Jean-Marc Requien
que chacun sait incontrôlable. Les vrais esprits
libres font peur. On peut d'ailleurs se demander
si "l'électron libre" que Gérard
Collomb a choisi de laisser gambader dans
les allées du pouvoir aura envie d'avaler longtemps
les couleuvres que l'on rencontre dans les couloirs
de l'Hôtel de Ville. On verra bien, c'est son
problème.
Pour
parler de choses plus intéressantes, sachez
que ça a discutaillé ferme dans les différents
états-majors pour préparer l'élection du Président
de la Communauté Urbaine. D'abord dans chaque
camp car il a fallu, à gauche, que Queyranne
accepte de se retirer du jeu, et à droite où
Dubernard et Meyer ont dû se contenter
de danser devant le "Buffet". Philip
faisait semblant de manipuler un peu tout le
monde sans s'apercevoir qu'il ne suscitait plus
que rigolade ou "mépris" chez ses
anciens amis. On peut espérer que la faillite
de l'UDF dont il est en partie responsable ne
lui vaudra pas un poste de député en guise de
"gros lot" de consolation.
S'il
y avait une justice, sa carrière politique devrait
s'arrêter là.
A
noter que Philip et Millon, décidément très
proches, sont montés au créneau pour dénoncer
"leurs traîtres" (comme s'il était
possible de trahir Philip et Millon).
Ils
ont qualifié l'attitude de leur ex-amis de "honteuse
et d'irresponsable". Nos deux amis,
qui savent, à n'en pas douter, ce que honte
et irresponsabilité veulent dire, devraient
faire preuve, à défaut de dignité, d'un minimum
de pudeur.
Personne
n'a oublié la fameuse lettre du fils et petit-fils
Philip, adressée l'été dernier à Mercier. L'ex-premier
Adjoint y négociait, avec candeur et cynisme,
postes et tires en échange de son désistement
aux Municipales.
Quant
à Millon, de grâce qu'il ne la ramène pas, lui
qui a fait perdre son camp après les Régionales
pour conserver à tout prix son poste de Président
et ses privilèges ; lui qui vient de faire exploser
l'ex-majorité en manipulant des "chefaillons"
défaillants et heureusement provisoires d'un
Centre et d'une Droite qu'il faudra bien reconstruire.
La tactique de Millon, qui souhaite en être
l'architecte et le promoteur, crève les yeux.
Et son goût du pouvoir le pousse au pire.
On
peut imaginer que certains "traîtres"
plus "responsables" et moins "honteux"
que leurs chefs de pacotille, bernés par Millon,
aient préféré suivre les recommandations de
Raymond Barre (et, d'après ce qui se chuchote,
d'Anne-Marie Comparini) plutôt que de
se faire ligoter par les grosses ficelles de
l'ex-député de l'Ain.
La
honte et l'irresponsabilité ne sont pas forcément
là où on l'a cru trop vite.
Une
dernière rumeur concerne Jean-Marc Requien .
On parlait en effet beaucoup de lui ce week-end
à Courchevel. Une jolie dame, très bien informée,
l'annonçait à la Direction de la Communication
du Diocèse de Lyon. Nous, à la place de Ph.
C., on en ferait un papier car il n'y a pas
fumée sans feu.