Nadine Chouraqui : « Le Saint Louis
n'est pas mort ! »
S'il
existe des lieux mythiques dans le monde des nuits lyonnaises, Le Saint
Louis est de ceux-là ! L'établissement de la rue Mercière prend aujourd'hui un
nouveau départ après la démission de ses principaux animateurs Stéphane
et JB. Le point avec sa directrice, Nadine Chouraqui.
Nadine,
bonjour. Comment se porte Le Saint Louis à l'heure actuelle ?
Très
bien, merci. Le Saint Louis demeure un lieu de fête indémodable.
Avez-vous
ressenti un changement de clientèle depuis le départ de vos deux
principaux collaborateurs ?
En
effet, comme j'ai changé de personnel, une partie de la clientèle a
elle aussi évolué. Mais n'oublions pas que nous avons aussi une grosse
clientèle de passage et de congrès. Et celle-ci est toujours au
rendez-vous. Finalement, personne n'est indispensable !
Qui
sont vos nouveaux collaborateurs ?
Dominique,
qui a travaillé pendant 10 ans au Saint Louis avant que je ne l'achète,
a repris sa place derrière le bar, en alternance avec Virgil. En salle,
c'est toujours Jean-Yves qui officie. J'ai également Alan à la porte
pour les jours de forte affluence, le jeudi et en fin de semaine.
Y
a-t-il eu des changements chez les musiciens ?
Nous
avons gardé les musiciens qui font vibrer le Saint Louis depuis des années.
Le célèbre Mike assure toujours le début de semaine, du lundi au
mercredi. José et Christian prennent le relais le jeudi soir. Quant au
week-end, je continue le système du roulement avec une soixantaine de
groupes qui se succèdent tout au long de la saison.
Comment
vos clients ont-ils réagi au départ de Stéphane et de JB
(ci-contre) ?
J'ai
pensé au départ que ça allait me faire du mal. Il est vrai que les
copains de Stéphane ne reviennent plus et c'est normal, « les
mauvais payeurs », comme je les appelle ! L'ambiance n'est
pas la même, je le reconnais bien volontiers. Stéphane a toujours été
un très bon « public relation ». Mais il y a une nouvelle
atmosphère qui se crée. Il faut laisser le temps à mes nouveaux
collaborateurs de s'installer. Le Saint Louis n'est pas mort pour
autant !
A
une époque pas très lointaine, vous aviez désigné Stéphane pour être
votre dauphin et vous succéder à la direction du Saint Louis. Pourquoi
ce projet a-t-il avorté ?
J'aimerais
le savoir. C'est LA question que je me pose ! Je pense que Stéphane
a passé un mauvais moment. Mais je n'ai pas eu la possibilité d'en
discuter avec lui.
Vous
n'avez pas eu cette discussion ? Pour quelles raisons ?
Je
pense qu'il avait le trac. Quand on a travaillé 13 ans avec
quelqu'un, c'est difficile de lui annoncer qu'on veut se séparer.
Il a eu peur de m'annoncer son départ.
Cela
paraît normal !
Non,
je ne trouve pas ça normal, car nous avons toujours travaillé « à
livre ouvert » ! Un jour, il a franchi le pas avec JB - il
n'avait pas le courage de venir tout seul - et m'a annoncé son départ.
Je n'ai pas été surprise car j'étais au courrant depuis longtemps
de ses projets. Je pense qu'il a raté le coche, car il était le mieux
placé pour me succéder.
Lui
aviez-vous donné une échéance, une date pour ce passage de relais ?
A
court terme, je comptais prendre du recul et lui laisser le champ libre.
J'aurais continué de superviser la gestion. Pour ma part, j'aurai
terminé de payer le saint Louis dans huit mois. Après tout était
envisageable avec Stéphane !
A
suivre, Loft
Courly : le dernier sitcom du Grand Lyon !
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