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Le
psychodrame des radios lyonnaises
Images
TLM
Joli
crêpage de chignons entre Scoop et Espace,
l'autre soir sur l'antenne de TLM. Le débat
qui opposaient les patrons des radios locales à
Jean-Michel Aulas au sujet des futurs
droits de retransmission s'est rapidement
transformé en règlement de comptes...
 La
scène a pour cadre le plateau de TLM. Réunis
par Paul Satis, les représentants de Scoop,
Espace et Lyon Sport font face au
président de l'OL. Ce dernier, qui porte
aussi la casquette de 1er vice-président
de la Ligue Nationale de Football, aurait
du se trouver ce soir-là dans une position délicate.
Il est en effet l'un des instigateurs de la
future réglementation en matière de droits
audio et il doit faire admettre son projet à
ses futurs contribuables. En
résumé, les radios nationales et locales vont
devoir passer à la caisse dès la saison
prochaine.
 Si elles veulent cou-vrir les rencontres du championnat de France de foot, les
radios devront payer des droits de
re-transmission, comme leurs grandes surs de la
télévision. Décision qui n'en-chante guère,
vous le comprendrez aisé-ment, nos confrères
radiophoniques.
A des degrés divers, cependant !
Certains sont plus chatouilleux au portefeuille
que d'autres... La pilule est restée coincée
dans la gorge de Daniel Perez, patron de Radio
Scoop qui n'a pas l'intention de sortir
son porte-monnaie, ni de se couper de l'OL.
 Un
avis que ne semblait pas partager Christian
d'Aubarède, ani-mateur et directeur
d'antenne de Radio Espace. Pour lui, le
foot est un spectacle et selon lui seul compte
« l'intérêt et le plaisir de ses
auditeurs ». S'il faut passer à la
caisse, Radio Espace assure qu'elle ne
rechignera pas.
Une attitude inattendue qui
exaspère le bouillant patron de Scoop :
« Lorsqu'il dit qu'il couvre l'OL,
ça me fait un peu rire ! »
s'enflamme Daniel Perez, accusant Espace
de pomper les résultats sur TPS ou Canal
+ avant de les diffuser à l'antenne.
 Même
si il semble plus à l'aise sur les
dance-floor que sur un plateau, Christian a
aussitôt contre-attaqué, iro-nisant sur
l'info locale de Scoop issue des dépêches
AFP, concoctées par des journalistes
parisiens... Attisant de ce fait la colère du
patron de Scoop.
Le fils
indigne (Christian)
aurait-il été jusqu'à lever la main sur le
père (Daniel) ? (Cri-cri d'amour a en effet été
élevé au grain par le couple Perez avant de
passer à l'ennemi !) Nous n'en saurons rien !
Et pour cause !
 Pris
à témoin par Christian d'Aubarède, Polo
Satis décide de ramener le calme dans l'hémicycle...
sous prétexte qu'on « est en
train de sortir du débat ! » Une
intervention malheureuse (pour une fois qu'il
se passait quelque chose sur TLM...)
Et
qui
prive les téléspectateurs d'un round intéressant
sur le traitement de l'info locale. Le
journaliste de TLM - également chroniqueur sur Radio
Scoop - a-t-il voulu protéger son second
patron à l'insu de son plein gré ? La
question reste entière. Le
plus frappant dans cette histoire, c'est
l'absence d'entente préalable entre les
radios lyonnaises.
 Un manque de concertation que
regrette Charles Couty, interrogé par Lyonpeople.com :
« Aulas se frise les moustaches, dé-plore
le patron de Lyon Sport, mais je ne vois pas
comment il pourra interdire l'accès au stade
à un journaliste encarté. De plus, l'OL est
bien content de nous trouver quand il s'agit
de petites rencontres non retransmises à la télé ! »
Aucun
regret en revanche chez Christian d'Aubarède
qui a été surpris par la réaction de ses consurs.
« Elles sont toutes à crier comme des
truies, mais elles passeront à la caisse le
moment voulu. Même Daniel Perez a admis à la
fin de l'émission qu'il payerait. »
Quid de l'accusation de « pompage »
formulée par le patron de Scoop ?
« On n'a pas besoin d'aller au
stade pour donner un résultat ! Et ça énerve
Perez qui paie un journaliste et des techniciens
pour un résultat similaire ! »
Ces
divisions devraient faire les affaires de
Jean-Michel Aulas qui a avancé le chiffre de 10
000 euros par radio et par saison. A défaut de
montrer un front uni face à l'OL, les radios
lyonnaises devront certainement passer à la
caisse...
A
suivre, La dernière colère de Gégé ?
Un festival !
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