Un écran de fumée autour de la paillote
« Chez Polo »
Utilisant la technique des vieux sioux, Paul
Bocuse a sciemment accaparé l'attention des
médias histoire de laisser le champ libre aux
membres de sa tribu. Ce sont deux d'entre eux
qui devraient prochainement concrétiser le
projet de paillote du chef de Collonges.
« Laissez-moi le temps de digérer l'Ouest ! »
me répond en substance Paul Bocuse,
croisé sur le plateau de RTL, mardi
dernier, alors que je le taquine au sujet de
cette fameuse paillote (voir
chronique).
En bon Lyonnais qui se respecte, le pape de la
gastronomie, qui participait aux « Grosses
Têtes » de Philippe Bouvard, préfère
rester discret sur ses projets. Et quand
l'appétit vient à lui manquer, il a toujours
près de lui des oisillons à qui il peut donner
la becquée. Car cette histoire de paillote que
nous vous avons racontée en février sous forme
de boutade serait in fine bien réelle.
Sous réserve de désistement de dernière minute,
nous apprenons que Jean-Yves Carpentier
et Patrick Méhu, poulains officiels de
Monsieur Paul, auraient concrétisé le rachat de
l'hôtel restaurant Les belles Rives sis
au cur de la capitale de la Dombes.
L'établissement, propriété d'un certain « Braco »
(20 ans de service sur place) était promis à la
démolition. Un projet immobilier devait, en
effet, faire table rase de ce charmant ensemble
qui surplombe la Saône à la hauteur de Trévoux.
Fort heureusement le projet des bétonneurs a
capoté, ce qui constitue une excellente nouvelle
pour les amoureux des bords de Saône.
Les deux businessmen, propriétaires du Jol's
à Gerland, auraient déboursé plus de 3 MF pour
acquérir le fond et les murs. Une somme
rondelette à laquelle il faudra ajouter les
aménagements et la déco (uniquement du
rafraîchissement la première année. Les travaux
débutent aujourd'hui pour une réouverture le 1er
mai sous la même enseigne). Mais ne vous faites
pas de souci pour eux, la cagnotte que leur a
rapporté la vente des deux restos Assiette et
marée au cours de l'été 2002 (voir
revue de presse)
fera l'affaire. Accompagné d'Alain Vavro,
Paul Bocuse a visité, tout sourire, le futur
chantier. Songeant sans doute à la prochaine
histoire qu'il servira aux médias, une des ces
« intox en croûte » dont la recette
n'a plus de secret pour lui. Ça
tombe bien, on en redemande !
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