Mannequins en fuite !
« 22 vl'a les flics ! » ou « Sauve qui peut ! »
telles étaient les réflexions qu'on a pu
entendre lundi dernier à Eurexpo sur les stands
de Lyon Mode City. S'ensuivit une jolie
débandade pendant laquelle les mannequins
apeurés ont prestement rejoint les portes de
sortie...
Chaque année, fin août, Lyon Mode City est
l'Evènement de la rentrée... En 18 ans, le salon
de la petite culotte s'est taillé une très
flatteuse réputation à l'international. 470
marques de lingerie et 340 marques balnéaire
(soit 33 nationalités) étaient représentées
cette année sous les halls d'Eurexpo. Un succès
salué unanimement par le monde économique et
politique. Not' bon maire, Gérard Collomb
s'est ainsi déplacé en personne pour inaugurer
la 18ème édition. Un moyen très
discret pour repérer, l'air de rien, la jolie
guêpière qu'il offrira à sa jeune épouse
Caroline pour Noël.
Le
décor est posé. Qui dit lingerie, dit aussi
mannequins. Un festival de jolies filles ! « La
fête du string ! » selon mon ami Cyrano.
Toutes les marques engagent pour la durée du
salon de un à dix mannequins qui déambulent sur
les showroom pour présenter les collections aux
acheteurs. Mais la loi est très claire à leur
sujet : les marques de prêt à porter ont
l'obligation de passer par une agence pour louer
les services d'un top model. Mais vu les charges
qui pèsent sur la profession, grande est la
tentation de traiter en direct avec des
mannequins free lance. En cas d'infraction, ces
dernières risquent une amende de 8 000 F par
jour (50 000 F pour les entreprises).
Voilà le raison de la débandade observée lundi
dans les travées d'Eurexpo. Le soleil se lève
sur le dernier jour de Lyon Mode City
quand une rumeur traverse le salon à la vitesse
de l'éclair : l'URSSAF et de l'inspection du
travail sont en train d'effectuer une descente.
Objectif des fonctionnaires : contrôler les
contrats des mannequins évoluant sur les stands.
« Vous vous rhabillez et vous décampez ! »
Le mot d'ordre des employeurs en infraction a
été clair ! Inutile de préciser que les filles
ne se sont pas fait prier ! La majorité d'entre
elles seraient parvenues à échapper à la rafle.
Mais que se serait-il passé si le contrôle avait
été déclenché le jour de l'inauguration ? La
question reste entière... L'édition 2003 s'annonce
dores et déjà comme très très chaude...
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A
suivre, Qui est la balance de la
place Lyautey ?
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