Les couacs du défilé du 14 juillet
Fin
d'après-midi ensoleillée sur le très chic cours Franklin Roosevelt.
Les services techniques de la ville de Lyon ont installé une immense
tribune au carrefour de la place Lyautey. Alors que la musique militaire
entonne ses premières notes, résonnent les premiers couacs...
Quelques
minutes avant le défilé, les nombreuses person-nalités
invitées par la mairie et la préfecture gagnent
leur place numéro-tée (un peu comme à Gerland
dans les tribunes VIP). Un cocktail détonnant
d'autorités religieuses, militaires et civiles...
Les ennemis d'hier multiplient sourires et courbettes.
Des sommets d'hypocrisie qui forcent le respect !
Un véritable panier de crabes à manier avec
précaution. Et c'est Isabelle Sabran
qui fait
office de mareyeur !
Cette
jolie maman, (ci-contre sous bonne garde) est
en charge du protocole à l'Hôtel de ville. Elle
a la délicate mission de placer tout ce beau
monde. Le principe est identique à celui d'un
théâtre : le parterre pour les plus en
vue, le poulailler pour le menu fretin !
Autant dire que le premier rang est très convoité
par ces messieurs très pointilleux sur leur
importance et celle des autres. Pas question
de faire un impair ! Un exercice de haute
voltige, même pour les plus aguerris...
Arrivé
sur les lieux en compagnie de ses lieutenants,
Charles Millon -
fort de son statut d'ancien ministre de la Défense
- s'installe benoîtement au premier rang. Avec
vue panoramique sur le cours Franklin Roosevelt.
Un emplacement préférentiel qui n'est pas du
goût de tous.
En vertu des pouvoirs qui lui
sont conférés, le Préfet Michel Besse
(au centre à côté de Moustache) charge Isabelle
de reléguer Charly au 5ème rang !
L'humiliation suprême ! Isabelle Sabran
est dans ses petits souliers... La garde prétorienne
de Charly s'interpose ! Un coup de fil
judicieusement donné au service du protocole
du Ministère de la Défense permettra d'éviter
l'incident diplomatique. Les Parisiens donnent
raison à leur ancien patron.
Le
quartier est en état de siège au grand dam d'Albert
(le patron du Café du Pond, place Lyautey)
qui voit d'un mauvais il sa terrasse-tiroir-caisse
se tarir ! Les riverains, dérangés dans
leurs petites habitudes l'espace d'une demi-journée,
font contre mauvaise fortune mauvais cur !
A l'instar de cette élégante en cabriolet, dont
les mimiques éplorées ne parviennent pas à émouvoir
le planton qui l'empêche d'accéder au Club
Vendôme. Et qui finit par faire marche arrière,
excédée, en usant d'un vocabulaire plus adapté
à la banlieue Est !
Décidément
les bonnes manières se perdent, même dans le 6ème ! « Normal,
ça a toujours été un repaire de nouveaux riches » me glisse,
goguenard, un aristo d'Ainay... (
Une espèce - elle aussi - en voie de disparition NDLR).
A
suivre, Bvlgari
cherche une place au soleil
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