Pillage de buffet aux Subsistances !
De
notre correspondant Stephan Derrick
Les
Subsistances seraient-elles le derniers endroit
- à la mode - où l'on cause ?... Jeudi 22
novembre, 19h30, la foule se presse aux Sub'
pour admirer l'exhibition de l'Institut d'art
contemporain présidé par Jean-Pierre Michaux
(ci-dessus).
Une exposition, sans doute, plus drôle, plus
attractive que la dernière Biennale d'Art contemporain.
Pourtant sont-ce les sculptures - anthologie
de la sculpture des trente dernières années
nous précise-t-on à l'entrée - qui attirent
les curieux ? Ou est-ce le buffet ?...
Mandaté par Lyonpeople.com pour enquêter, l'inspecteur
Derrick a sa petite idée... Mais si buffet il
y a, alors, lui aussi, il testera...
La
vérité est au buffet, Monsieur Mulder
Une
grande rétrospec-tive de la sculpture contemporaine ! C'est donc la
raison pour laquelle le tout Lyon culturel et mondain s'est officiellement
précipité dans ce magnifique lieu. Les uvres jonchent le parterre ;
une petite centaine de sculptures choisies pour leur représentativité de
notre époque.
Au
lieu de se poser la question de savoir « de qui est cette uvre
sublime qui interpelle tout à la fois mon inconscient collectif et mon
individualité ? », une bonne partie des personnes présentes
cherche à savoir « où se cache donc le buffet ? ».
Les mieux informés auraient entendu parler d'un « cocktail Martini »...
Comme
les rois mages !
Après
une heure de déambulation à s'extasier deux ou trois fois devant la même
sculpture, la rumeur du cocktail se fait plus insis-tante. Pourtant rien,
toutes les salles ont été visitées, re-visitées... Le seul indice qui mène
vers ce cocktail semble se diriger vers la sortie... En effet, le municipal
cortège composé des maires de Lyon et Villeurbanne ainsi que de leurs
adjoints à la culture - MM. Gérard
Collomb et Jean-Paul
Bret et MM. Patrice
Beghain et Raymond Terracher
- se retrouve dans la cour d'honneur. Comme les rois mages, en Galilée,
les maires de Lyon et Villeurbanne connaissent la direction à suivre.
Ils
sont la clef du mystère ! Aussi la meute qui se trouve dans leur
sillage leur emboîte-t-elle le pas ! Curieusement, à cet instant, les
bâtiments se vident... La cour d'honneur n'est qu'un passage obligé
pour mieux se retrouver dans une salle de théâtre aménagée en lieu de
sauterie...
Ségrégation
artistique
Le
municipal cor-tège ne doit pas faire oublier les autres «stars » de
la soirée. Klaus Hersch, directeur des Subsistances, Thierry
Raspail, directeur du Musée
d'art contemporain de Lyon et Laurent
Gaudin, directeur du Rectangle,
place Bellecour ! Point de Guy Darmet,
d'Alain Durel...
Pire, pas de Claudia Stavisky, la ravissante directrice des Célestins ! Tout cela est très
arts plastiques, les autres ont dû être punis....
L'absence
la plus remarquée est sans doute celle de la présidente de la région Rhône-Alpes.
Excusée
pour motif de session régionale, la charmante présidente a envoyé au
front Fabienne Levy, sa vice-présidente aux affaires culturelles (ci-dessus). Laquelle
vice-présidente a momentanément délaissé pommes, raisins et bananes
elle est affublée du sobriquet de « salade de fruit » à la Région
en raison de l'abondance des fruits qui ornent ses tailleurs. Délaissés
les fruits pour des gros points blancs sur jupe noire où l'inverse
d'ailleurs... Seule, elle ressemble à Christine
Bravo...
Denis
Trouxe
est là, aussi. Véritable Jack Lang local, l'ancien
adjoint à la culture de Raymond
Barre
n'en a plus le titre. Peu importe, il promène
son sourire mutin à chaque inaugura-tion. Après tout, n'est-il pas le papa du lieu ?
Autre vedette Michel
Chomarat.
Il n'est pas venu disserter sur Nostradamus
et l'art contemporain, mais dispense à chacun
de ses interlocuteurs commentaires et petites
phrases dont, lui seul, a le secret.
Marques
d'alcool en quête de branchitude
Arrive
le moment très attendu du buffet. Enfin ! Après Ricard qui
avait offert celui de l'inauguration de ces lieux, c'est Martini
qui régale, ce soir.
La prochaine exposition sera-t-elle placée sous le
signe de la verveine du Puy en Velay ou de la Marie Brizard ?
Quoi qu'il en soit, après la visite un verre, fait beaucoup de bien. Hélas,
trois fois hélas ; il ne fallait pas commencer ! Il fallait
attendre les discours ! Klaus Hersch,
verre en main, le maître des lieux, rappelle la foule à l'ordre :
« Merci de vous déplacer dans l'autre salle pour les allocations
(sic) ». La sécu serait-elle de la partie ? la foule qui a
trouvé son buffet est indélogeable « Nous somme ici par la volonté
du peuple, nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes »
pourrions nous presque entendre, tant cet instant était désiré.
Quelque
peu agacée par ces sans-gêne, Françoise
Rey, la directrice de la
communication des Sub' exhorte la foule qui s'entasse dans la salle
à aller écouter le discours. Rien n'y fait. Seuls quelques officiels et
courageux délaisseront leur « cocktail Martini » pour aller écouter
les discours.
Lyon
Citoyen
aux Sub' ?
Les
orateurs se succèdent. Gérard Collomb fait, comme d'habitude
sensation, avec son humour très « frenchie »... En fin
observateur de la nature humaine, il ponctue son allocution d'un « entre
les discours et le buffet, les amateurs d'art contemporain ont choisi,
c'est Martini ! ».
A l'issue de son discours, il ne rate pas
l'occasion de donner un coup de main à son copain Jean Marc Requien.
Le papa du très controversé Lyon Citoyen en a bien besoin :
« Quand on voit l'exposition d'aujourd'hui, glisse le
Maire de Lyon à l'oreille de notre chroniqueur Marco, on
s'aperçoit qu'en art contemporain, plus rien ne choque... Plus rien ne
choque, excepté Lyon Citoyen... Il aurait eu sa place ! ».
A
suivre, L'adjointe
à l'animation décode...
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