On achève bien le Beaujolais !
Déjà affaibli par les polémiques, le Beaujolais
pensait se refaire une santé à l'occasion de la
soirée consacrée au lancement du primeur. Un
évènement festif et populaire propre à
réconcilier les Lyonnais avec leur vin. Histoire
de tout oublier et de repartir du bon pieds...
C'était sans compter sur le zèle de certains !
Jeudi 20 novembre - 22h30. Lyonpeople sillonne
la ville à la rencontre de ses lecteurs
regroupés par affinité dans leurs bistrots
favoris. Après avoir ratissé la Presqu'île et
immortalisé les ambiances débridées du Sami
Café et très people du Grand Café des
Négociants, nous traversons le Rhône à la
hauteur des Cordeliers et nous engageons sur le
cours Lafayette. Nous n'avons pas parcouru 50
mètres que nous tombons dans un bouchon qui
s'étale de la rue Vendôme aux Halles. Quasi
inexplicable à une heure pareille !
Nous délaissons notre véhicule avec chauffeur
(sage précaution de mon ami Nico) pour
aller aux nouvelles et tombons sur une véritable
souricière tenue par une quinzaine de policiers.
Les pandores ont placé un véhicule en travers de
la chaussée et font passer les automobilistes au
compte goutte, avec alcotest à l'appui ! Les
fonctionnaires chargés des contrôles sont
particulièrement nerveux. Instinctivement, nous
immortalisons cette scène quasi surréaliste le
soir du Beaujolais Nouveau. Mais à la vue de
notre appareil, un policier se précipite pour
confisquer notre pellicule. « Des pellicules,
je n'en ai que sur mon costard ! On travaille en
numérique ! » lui rétorque notre photographe
sans se démonter. Inutile de préciser que ce
trait d'humour est peu apprécié et risque de
nous faire passer un sale quart d'heure...
Mais au même moment, un véhicule Peugeot 406 qui
remontait la voie de bus pour se dégager plus
rapidement tombe sur le barrage. L'un des
fonctionnaires n'hésite pas à tirer un coup de
feu pour le stopper avant de procéder à
l'extraction musclée du conducteur
(photo
ci-dessus). Nous profitons de la confusion pour
nous éclipser et poursuivre notre périple !
Notre chauffeur nous dépose à la Brasserie des Brotteaux, dans le 6ème. La nouvelle
des barrages a déjà fait le tour des brasseries
et des bars et les commentaires sont amers : « Ils
voudraient tuer le Beaujolais qu'ils ne s'y
prendraient pas autrement ! » entend-on ici
et là.
La politique de prévention routière répressive
de Nicolas Sarkozy à laquelle nous
consacrerons un dossier début décembre est en
passe de basculer dans le ridicule, ce qui va
finir par la discréditer complètement. Mais
comme le dit si bien Jean-François Hénault,
« si on ôtait à certaines gens leur ridicule,
il ne leur resterait plus rien. »
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A
suivre,
Turcas s'envoie en l'air !
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