Pas
d'accueil officiel pour le Duc d'Anjou et
le Maire de Belgrade !
Si
les observateurs du monde diplomatique
n'avaient pas noté sur leur tablette le
changement de maire à Lyon, force est de
constater qu'à l'usage, ils commencent à
s'en apercevoir. La liste des fautes
d'accueil commence à dépasser la simple
erreur de jeunesse. Et ce ne sont pas les
quelques fanions bon marché et aux couleurs
criardes pendues dans les artères de la
Presqu'île qui risquent de donner le
change...
La
scène se passe sur les quais du TGV de la gare
de la Part-Dieu au printemps 2001. Une délégation
étrangère est attendue à l'Hôtel de Ville.
En guise d'accueil, un simple minibus. On est
loin des fastes déployés par Raymond Barre
qui, c'est vrai, avait mis l'Hôtel de Ville
à l'heure de Matignon. Arrivée dans la cour
d'honneur de la mairie, la délégation est
accueillie par un huissier. Autrefois, ils
avaient droit à André Soulier, véritable
bras droit à l'international. Autre temps,
autres murs !
Depuis,
ça ne s'est guère amélioré ! C'est
à croire que Jean-Michel Daclin (ci-contre),
adjoint aux relations internationales de Gégé,
n'a pas vraiment perçu que la dimension
internationale d'une ville se juge aussi sur
la qualité de son accueil et le respect que
l'on doit à ses hôtes. Il est vrai que dans
la publicité, le métier d'origine de Daclin,
la paillette l'emporte souvent sur le fond.
Vous voulez d'autres exemples, allez on
continue.
Pas plus tard que vendredi dernier, à
midi, à la Cité Internationale. Le ministre du
tourisme du Maroc, l'ambassadeur du Maroc en
France, le consul général du Maroc à Lyon...
inauguraient le « Festival du Maroc ».
Les
« marocains » patientaient
vaillamment autour d'un thé à la menthe en
compagnie d'Olivier de Kermel, le
directeur du Hilton et d'Antoine
Perragin, le patron du Palais des Congrès.
Point de Gégé à l'horizon, pas un Daclin
pour suivre ! Heureusement, le jovial
conseiller municipal chargé... de l'artisanat
(!), Georges Sorel, avait accepté de se
dévouer pour la plus grande joie d'Erick
Roux de Bézieux (ci-contre), l'adjoint au
maire du 6ème chargé des relations
internationales, gratifié d'un sonore
« Cher ami, c'est un honneur et un
plaisir de vous revoir ! » par
l'ambassadeur au moment de son arrivée.
Du
coup, les personnalités ne savaient plus qui de
Sorel (socialiste) ou de Roux de Bézieux (milloniste)
représentait vraiment le maire de Lyon !
Remarquez,
le 6ème a tendance, ces temps ci, à
se la jouer un peu « arrondissement
international ». Après les 600 invités
qui se pressaient autour de l'ambassadeur de Russie en novembre dernier, Nicole Chevassus, maire du 6ème
organise un nouveau raout mondain. Nous venons
de recevoir à la rédaction un carton
d'invitation pour l'inauguration de
l'exposition « Façades, Lyon et
Belgrade à la fin du XIXème siècle ».
Un
pince-fesses de haute voltige, si l'on en juge
par la qualité des person-nalités attendues :
madame le maire de Belgrade, l'ambassadeur de
Yougoslavie en France, le ministre des finances
de Serbie et, pour faire bon poids Son
Altesse Royale le Prince Louis de Bourbon
, chef de la Maison de Bourbon et vieille connaissance de Gégé...
On ne trouve
pourtant aucune mention de ce dernier sur le
bristol aux côtés des « puissances »
invitantes ! Une erreur de l'imprimeur, sans
doute...
A
suivre, Carnet
mondain chez Pierre Botton...
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